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Juste la fin du monde dissertation sur la question de la crise. Nous faisons le choix d’orienter le sujet de dissertation sur l’oeuvre de Lagarce sur la question posĂ©e par le parcours associĂ© Ă  savoir crise individuelle, crise familiale ». Ci-dessous, le sujet de dissertation entiĂšrement traitĂ©. Sujet Peut-on dire que dans Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce la crise n’advient pas? Vous rĂ©pondrez Ă  cette question en vous appuyant sur des exemples prĂ©cis de la piĂšce. IUne piĂšce de la crise Une crise personnelle titre ironique. Juste la fin du monde ». Le titre annonce avec une certaine prise de distance que le protagoniste est effet, la situation de Louis est dĂ©sespĂ©rĂ©e. Il se sait atteint du SIDA et c’est prĂ©cisĂ©ment cette situation qui le pousse Ă  vouloir retrouver les siens qu’il a quittĂ©s il y a plus d’une dĂ©cennie. Une crise familiale AntoineSuzanneLa mĂšre Une crise du langage Violence du langage d’Antoine et de Suzanne trahit une grande souffrance et une certaine difficultĂ© Ă  s’ajuster avec le dĂ©part de Louis, plus de 10 ans auparavant. IIUne crise individuelle contenue Les dĂ©tours du langage Epanorthose Le style des piĂšces de Lagarce est trĂšs singuliers. En effet, les personnages ne cessent de se corriger, de reprendre leurs propres mots et de les rĂ©pĂ©tition les personnages de Lagarce ne cessent de se rĂ©pĂ©ter comme pris dans une boucle, une circularitĂ©. Catherine un langage contenu D’abord, Catherine est la seule qui n’a pas connu Louis avant son dĂ©part. Elle se montre chaleureuse avec lui et se propose de l’aider Ă  combler les annĂ©es d’absence. Elle lui apprend notamment qu’Antoine et elle ont eu un fils aĂźnĂ© qui porte le mĂȘme prĂ©nom, Louis, que lui et que son pĂšre lorsque Louis tente de l’interroger sur Antoine, celle-ci se refuse Ă  parler en son nom. L’impossibilitĂ© de se dire de Louis D’une part, Louis se dit longuement et intimement auprĂšs de ses spectateurs. Ainsi, le prologue et l’épilogue de la piĂšce consistent en un monologue dans lequel, comme le veut le principe mĂȘme du monologue théùtral, il partage ses sentiments, ses souvenirs auprĂšs de ses part, Louis ne parvient pas Ă  dire ce pourquoi il Ă©tait venu retrouver les siens. En effet, les reproches de tous les membres de la famille ne lui laissent guĂšre de place. De plus, nous comprenons que Louis est un personnage qui a du mal Ă  s’exprimer avec les siens, Suzanne lui reproche d’ailleurs les cartes postales elliptiques qu’il leur a adressĂ©es pendant des annĂ©es. IIILa crise du langage comme catalyseur dramaturgique Le langage comme sujet de la piĂšce Il ne se passe rien dans la piĂšce de effet, tout l’intĂ©rĂȘt repose sur le discours entre les personnages, leur complexitĂ©, leur incommunication
 Un impossible rĂ©confort ou l’épilogue L’épilogue de la piĂšce est tout Ă  fait Louis constate, selon une mĂ©taphore, qu’il a suivi le chemin le plus efficace, celui de la voie ferrĂ©e plutĂŽt qu’un chemin dont les tours et les dĂ©tours supposaient une perte de temps ce choix de la productivitĂ© ne paraĂźt pas concluant. Ce souvenir Ă©voquĂ© par Louis est celui d’un Ă©chec du bonheur, du retour en famille, de la crĂ©ation artistique Quelle catharsis? D’abord, Louis est un personnage tragique. Il confie dans le prologue qu’il veut maĂźtriser cette annonce face Ă  la comme tout hĂ©ros tragique, il ne peut faire le poids face au destin, Ă  la comme nous l’avons vu dans la partie prĂ©cĂ©dente, tout rĂ©confort semble exclu. La tragĂ©die doit permettre de purifier les passions et cette catharsis est rendue pĂ©rilleuse par l’absence de tout dĂ©blocage de la parole ou la mise en place de toute rĂ©solution. JUSTE LA FIN DU MONDE SUJET DE DISSERTATION Nous espĂ©rons que Juste la fin du monde dissertation vous a aidĂ© dans votre rĂ©flexion. -Juste la fin du monde analyse –Explication linĂ©aire du Prologue de Juste la fin du monde –Biographie et bibliographie de Jean-Luc Lagarce –Explication linĂ©aire du monologue de Suzanne -Explication linĂ©aire de l’épilogue Navigation des articles Pour s'amĂ©liorer en français
1805/22 Français Juste fin monde JEAN-LUC LAGARCE Fiche d'identitĂ© TITRE: Juste la fin du monde AUTEUR: Jean-Luc Lagarce DATE: 1990 MOUVEMENT LITTERAIRE: aucun mais influence de l'absurde GENRE LITTÉRAIRE, theatre PARCOUS ASSOCIE: Grise personnelle, crise familiale. RĂ©sumĂ© PERSONNAGES: Louis (34 ans), protagoniste / Antoine (32 ans),

Une crise perso qui crĂ©e une crise familiale, ça te rappelle quelque chose ? C’est exactement ce que vit Louis dans la piĂšce de Jean-Luc Lagarce ! Pour y voir plus clair, voilĂ  Juste la fin du monde rĂ©sumĂ© pour ton bac de français. C’est parti 🚀 Juste la fin du monde Lagarce PrĂ©sentation Fiche d’identitĂ© 🔍 AuteurJean-Luc Lagarce Date1990 GenreThéùtre Structure2 parties, 1 prologue, 1 intermĂšde et 1 Ă©pilogue Principales mises en scĂšneFrançois Berreur 2007, Michel Raskine 2008 L’Ɠuvre et son auteur ⭐ Sa vie Jean-Luc Lagarce consacre trĂšs tĂŽt sa vie au théùtre. Il ne tient pas en place ! Alors qu’il Ă©tudie au Conservatoire des arts dramatiques, il fonde avec des potes une compagnie de théùtre, “Le Théùtre de la Roulotte”. Pour crĂ©er ses propres piĂšces, il puise son inspiration chez les grands dramaturges qu’il met en scĂšne. Retrouve par exemple PhĂšdre de Racine 1982La Cantatrice Chauve de Ionesco 1991Le Malade Imaginaire de MoliĂšre 1993L’Île des esclaves de Marivaux 1994 👉 Surprise, son rĂ©pertoire est plein d’Ɠuvres que t’étudies au bac. CoĂŻncidence ? Pas sĂ»r ! À lire aussi ⭐ Son Ɠuvre De son vivant, il est uniquement reconnu comme metteur en scĂšne. C’est seulement aprĂšs sa mort en 1995 que la critique salue ses Ɠuvres. C’est la moindre des choses quand on sait qu’il a Ă©crit plusieurs dizaines d’Ɠuvres théùtre, essais, roman et mĂȘme scĂ©nario de cinĂ© ! Aujourd’hui c’est encore l’auteur contemporain le plus jouĂ©. Son Ă©criture est caractĂ©risĂ©e par le mĂ©lange des genres Une Ă©criture lyrique, trĂšs poĂ©tique, qui doit beaucoup au théùtre classique de Racine. Des personnages qui vivent ou veulent vivre des drames dignes des plus grandes tragĂ©dies antiques. On reconnaĂźt par lĂ  le théùtre du dĂ©but du XXe siĂšcle comme celui de Jean Genet Les Bonnes, 1947Une Ă©criture ironique et trĂšs directe qui dĂ©dramatise le rapport Ă  la maladie, Ă  l’attente ou Ă  la mort. Un style tirĂ© tout droit du théùtre de l’absurde, comme chez Beckett ou Ionesco. 👉 Sa touche perso ses piĂšces traitent de la difficultĂ© Ă  parler de soi et de son intimitĂ©. S’il en parle si bien, c’est qu’il est entiĂšrement confrontĂ© Ă  cette Ă©preuve. Il apprend en 1988 qu’il est malade du sida et qu’il n’a plus beaucoup d’annĂ©es Ă  vivre. Il va bientĂŽt devenir remarquable de ne pas avouer’ qu’on l’a. J’ai le sida, et je l’ai dit publiquement, ou plutĂŽt je n’ai pas cherchĂ© Ă  le cacher. Mais je n’ai rien avoué’. J-L Lagarce Entretien avec Lucien Attoun, 04/09/1995 En 1990, il part pendant trois mois Ă  Berlin pour imaginer un double de lui-mĂȘme, un malade devant annoncer Ă  sa famille qu’il va bientĂŽt mourir. C’est le sujet de Juste la fin du monde ! 💡 Le cycle du théùtre de l’intime Cette piĂšce ouvre un cycle de trois Ɠuvres Juste la fin du monde 1990 J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne 1994 Le Pays lointain 1995 À lire aussi Personnages đŸ‘Ș 📌 Louis Écrivain de 34 ans, il rend visite Ă  sa mif aprĂšs 12 ans sans avoir donnĂ© de news pour annoncer qu’il est malade du sida et qu’il va bientĂŽt mourir. Solitaire, il s’efface derriĂšre les autres personnages tout en Ă©tant au centre de l’attention. C’est un peu le brun tĂ©nĂ©breux de sĂ©rie mais qui a une vraie raison d’ĂȘtre torturĂ©. 📌 Antoine C’est le p’tit reuf de Louis. Entre les deux frĂšres, c’est la haine ! Il a 32 ans, une femme et deux enfants. Depuis petit, il est colĂ©rique et cherche toujours la baston. Pourtant, c’est lui qui est le plus proche du reste de la famille. Tu captes au fil de la piĂšce qu’il encaisse la souffrance causĂ©e par l’absence de son aĂźnĂ©. 📌 Catherine C’est la meuf d’Antoine. Elle est un peu cheloue elle parle beaucoup pour ne rien dire et augmente le malaise qui rĂšgne au sein de la famille. 📌 Suzanne Elle a 23 ans et connaĂźt trĂšs peu son frĂšre, parti quand elle avait 6 ans. Elle veut prendre sa libertĂ© mais elle se sent obligĂ©e de combler le vide causĂ© par Louis en restant chez leur daronne. 📌 La mĂšre Veuve de 61 ans. Elle ne vit plus vraiment depuis la mort de son mari et le dĂ©part de Louis. On la connaĂźt seulement par son rĂŽle de mĂšre de famille. Elle nĂ©glige Antoine et Suzanne, qu’elle fait toujours passer derriĂšre les deux figures absentes. Juste la fin du monde rĂ©sumĂ© 📋 Prologue ⏳ 💡 Fais gaffe ! Louis parle tout seul sur les planches c’est un monologue. Les autres personnages sont prĂ©sents mais inactifs ils ont la posture du chƓur théùtral. Le spectateur ne sait pas s’il est face aux pensĂ©es inavouĂ©es du personnage ou s’il est mis dans une confidence faite Ă  voix haute Louis est le narrateur de sa propre histoire. Le jeune homme explique qu’il est de retour dans la maison de sa mĂšre oĂč il a grandi avec son frĂšre et sa sƓur. Il parle oklm de sa mort imminente, comme s’il gĂ©rait complĂštement la situation. Il a tout prĂ©vu rester le dimanche, leur annoncer les derniĂšres news au cours du repas de famille, puis reprendre son train le soir. Tu t’en doutes, ça ne se passe pas tout Ă  fait comme ça. Partie 1 Les 11 scĂšnes reconstituent le passĂ© de la famille, troublĂ© par l’absence du fils aĂźnĂ©. Comme ça fait 12 ans qu’il n’est pas venu, il dĂ©barque dans un endroit qu’il ne connaĂźt pas et l’ambiance est hyper reloue. Certaines situations sont mĂȘme un peu wtf. Alors qu’il doit annoncer sa mort, il se retrouve assis sur le canap’ Ă  Ă©couter Catherine lui parler de sa life ses gosses, sa routine de couple avec Antoine gĂȘnant. Quand on connaĂźt Louis et sa fame d’écrivain, les autres persos semblent ultra boring. 💡 Une piĂšce-paysage Les scĂšnes ne se suivent pas de façon logique. Entre chaque sĂ©quence, le narrateur commente ce qui vient de se passer. Il reprend sa place de main character et essaye de contrĂŽler la suite de l’histoire. Tu le vois dans cette partie, qui compte 4 monologues Louis aux scĂšnes 5 et 10 Suzanne scĂšne 3 La MĂšre scĂšne 8 Entre ces scĂšnes banales, Louis prend cher en reproches ! S’il pensait qu’il pourrait revenir comme si rien ne s’était passĂ©, c’est ratĂ©. Personne ne comprend rien ni pourquoi il est parti ni pourquoi il revient. Tout ça donne raison Ă  son attitude de mec incompris, mal-aimĂ© et seul contre tous. 👉 Suzanne aurait souhaitĂ© qu’il la prĂ©vienne de sa venue. 👉 Antoine ne comprend pas du tout pourquoi il est de retour. 👉 La MĂšre Ă©voque la vie familiale avant la mort de son mari, comme si rien ne s’était passĂ© depuis. Elle essaye d’expliquer le malaise qui rĂšgne entre les membres de la famille, mais galĂšre Ă  trouver ses mots. La situation finit par ĂȘtre super frustrante pour le spectateur qui connaĂźt toutes les rĂ©ponses aux questions des personnages. Au lieu de leur rĂ©pondre, Louis s’adresse Ă  nouveau au public pour justifier son retour I,5. Il avoue ĂȘtre parti d’ici pour fuir la maladie. Depuis, il pense que sa famille l’aime moins qu’avant. Il se croit aussi en over control de la mort I,10. IntermĂšde Pendant 9 scĂšnes, les membres de la famille ont un vrai problĂšme pour communiquer ! La mĂšre cherche ses trois enfants dans toute la maison. Dans la derniĂšre scĂšne, elle avoue avoir eu peur que son fils soit de nouveau parti sans le dire. Aux scĂšnes 2 et 5, Suzanne et Catherine demandent des comptes Ă  Antoine sur sa dispute avec Louis. La mif devient un cadre ultra oppressant oĂč tout se sait et tout s’interprĂšte sans que personne se comprenne. 🎧 Écoute vite le dĂ©but de Juste la fin du monde analysĂ© sur France Culture ! đŸ”„ Regarde comment faire une fiche de lecture parfaire Partie 2 Elle s’ouvre sur un retournement de situation Louis voit qu’il n’arrive pas Ă  faire son aveu et dĂ©cide de partir sans rien dire. Les personnages surrĂ©agissent le conflit familial Ă©clate ! ⭐ ScĂšne 1 Dans un monologue, le narrateur annonce son dĂ©part. Il constate qu’Antoine ne cherche pas Ă  le retenir et y voit le signe qu’il ne l’aime pas. ⭐ ScĂšne 2 Flash-Back sur le gros clash entre les 2 frĂšres. D’un cĂŽtĂ©, Antoine propose Ă  son frĂšre de le raccompagner. De l’autre, Suzanne essaye de retarder le moment oĂč il partira. Elle semble avoir l’intuition qu’il part pour toujours. SaoulĂ© du comportement de Suzanne, Antoine lui parle trop mal. Sa femme lui dit d’arrĂȘter d’ĂȘtre “brutal”. Il pĂšte un cĂąble sur tout le monde avant de se calmer d’un coup. À ce moment, il prend la place du personnage principal jusqu’à la fin de la piĂšce. Son impulsivitĂ© lui rappelle des souvenirs d’enfance, qu’il dĂ©balle. Il explique comment la position de victime adoptĂ©e par son aĂźnĂ© lui a fait prendre la place du persĂ©cuteur pendant leurs bagarres. ⭐ ScĂšne 3 C’est le premier monologue d’Antoine. Il parle des raisons de sa haine envers Louis. À force que son reuf se plaigne de ne pas ĂȘtre aimĂ©, il s’est mis Ă  culpabiliser et Ă  ne plus jamais se plaindre. RĂ©sultat ses darons l’ont complĂštement nĂ©gligĂ©. 💡 L’ironie dramatique Pendant cette partie, tu dois ressentir une Ă©norme frustration. Antoine reproche Ă  son frĂšre de continuer Ă  faire sa drama queen. Mais toi, tu sais qu’il souffre vraiment ! C’est l’ironie dramatique. En tant que spectateur, on est au courant de toute la life des persos. Le suspens n’est pas de savoir ce qui va se passer, mais quand ce que tu redoutes va arriver. À lire aussi Épilogue ⌛ Louis est mort et fait part de son seul regret. Spoiler ça n’a rien Ă  voir avec ses relations familiales. Il raconte une balade nocturne Ă  cĂŽtĂ© d’une voie ferrĂ©e. Il a voulu s’arrĂȘter pour pousser un dernier “grand et beau cri” mais ne l’a pas fait. 🎧 La lecture et l’analyse de la fin de Juste la fin du monde sur France Culture ! Juste la fin du monde analyse 🧐 Si t’es amenĂ© Ă  aborder en dissertation Juste la fin du monde ou que tu tombes dessus Ă  l’oral du bac, lis cette explication. La crise sous toutes ses formes 💡 Le savais-tu ? Une “crise” c’est bien un moment de galĂšre. Mais il y a de multiples façons de la vivre. Comment la repĂšres-tu ? La rĂ©ponse dans l’étymologie du mot ! Sa racine, l’indo-europĂ©en “krei” juger, passer au crible. En grec, “ÎșρÎčÎč” c’est la facultĂ© ou la difficultĂ© de se distinguer par son action. Il y a une idĂ©e de sĂ©paration par rapport Ă  un Ă©tat antĂ©rieur. En latin, la crisis c’est l’assaut de la nature, renvoyant Ă  quelque chose de brutal et d’inattendu. On le retrouve aussi dans le terme cenere qui veut dire dĂ©cider. Retrouves toutes ces formes dans la piĂšce de Jean-Luc Lagarce. ✅ Le jugement En revenant, Louis fait tout de suite face au jugement des autres membres de sa mif ! Dans le prĂ©nom “Louis” on entend d’ailleurs les mĂȘmes sonoritĂ©s que dans le pronom “lui” tous le pointent du doigt. 👉 RepĂšre dans le texte les mots du jugement “procĂšs”, “crimes” II,1, “m’accuser”, “m’accable”, “droit”, “juste”, “coupable”
 Observe aussi la structure de la piĂšce. Suzanne commence I,3 et la tension monte ensuite jusqu’au jugement final donnĂ© par Antoine II,3 le conflit arrive Ă  son paroxysme avant de se rĂ©soudre. Louis encaisse sans jamais rien dire, car il est conscient de sa culpabilitĂ©. Il est sacrifiĂ© par sa famille. 💡 La scĂšne culte ! Le jugement de Suzanne I,3 “Lorsque que tu es parti -je ne me souviens pas de toi- je ne savais pas que tu partais pour tant de temps, je n’ai pas fait attention, je ne prenais pas garde, je me suis retrouvĂ©e sans rien. [
] Ce n’est pas bien que tu sois parti, parti si longtemps, ce n’est pas bien et ce n’est pas bien pour moi et ce n’est pas bienpour elle elle ne te le dira pas” ✅ La difficultĂ© Ă  parler Le théùtre repose sur une action Ă  accomplir. Ici, Louis doit avouer sa mort. Juste la fin du monde mobilise le registre tragique. La crise n’est pas la consĂ©quence de l’action mais le fait qu’elle ne s’accomplit jamais. 👉 À la fin, il repart sans avoir rien dit vers la fin de la journĂ©e, / sans avoir rien dit de ce qui me tenait Ă  cƓur / je repris la route. 💡 La scĂšne culte ! DĂšs le prologue, le spectateur perçoit que l’action ne se passera pas comme elle est annoncĂ©e. “LOUIS. -Plus tard, l’annĂ©e d’aprĂšs [
] comme on ose bouger parfois, Ă  peine, devant un danger extrĂȘme, imperceptiblement, sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent qui rĂ©veillerait l’ennemi et vous dĂ©truirait aussitĂŽt. [
] je dĂ©cidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage, pour annoncer lentement, lentement, avec soin, avec soin et prĂ©cision -ce que je crois-” Note bien 👆 Le champ lexical du “risque” il hĂ©site Ă  annoncer sa tirets ce qu’il croit » est diffĂ©rent de ce qui va se passer rĂ©ellement. ✅ Le cri une parole inattendue L’assaut inattendu est incarnĂ© par le personnage d’Antoine. Il se rĂ©vĂšle de façon “brutale”II,2. C’est sa parole qui surgit Ă  la place de celle de Louis. Il rĂ©sout le conflit prĂ©sent au sein de la fratrie. La scĂšne 3 de la partie 2 en donne enfin une explication au conflit. Le silence doit aussi ĂȘtre rompu par Antoine qui, depuis l’enfance, s’efface derriĂšre son grand frĂšre. Je devais faire moins de bruit, te laisser la place, ne pas te contrarier / et jouir du spectacle apaisant enfin de ta survie lĂ©gĂšrement prolongĂ©e ✅ Le choix de Louis Pour que la crise soit rĂ©solue, le personnage qui doit accomplir l’action, Louis, doit en ĂȘtre le maĂźtre. Au cours de la piĂšce il reste pourtant passif et ne maĂźtrise pas ses propres paroles. Ça se voit dĂšs le prologue oĂč il ne trouve pas le mot juste pour dĂ©finir son action. Les Ă©panorthoses le fait de reprendre ses mots le montrent bien. Pour annoncer, / dire, / seulement dire, /ma mort prochaine et irrĂ©mĂ©diable, / l’annoncer moi-mĂȘme, en ĂȘtre l’unique messager À partir de la partie 2, c’est Antoine qui lance et accomplit l’action. Le choix de Louis est alors de se sacrifier. Son histoire, c’est finalement celle d’une non-action. De la crise personnelle Ă  la crise familiale ⭐ La crise personnelle Louis a dĂ©jĂ  traversĂ© ses interrogations face Ă  la mort. Son retour dans sa maison natale est la rĂ©solution de cette premiĂšre crise. 💡 La scĂšne culte ! IntermĂšde, scĂšne 10. Il revient dans sa maison dans une posture passive. Il sait qu’il s’apprĂȘte Ă  vivre son jugement dernier, comme s’il se considĂ©rait dĂ©jĂ  mort. “Ce “à quoi bon” me ramena Ă  la maison, m’y renvoya, [
] Je reviens et j’attends. Je me tiendrai tranquille maintenant, je promets, je ne ferai plus d’histoires, digne et silencieux, ces mots que l’on emploie. Je perds. J’ai perdu” C’est finalement le jugement de sa famille qui est l’action de la piĂšce. Face Ă  eux, il ne peut plus parler ! MĂȘme le cri, c’est Antoine qui le donne Ă  sa place. Dans l’épilogue, il explique que son regret est de ne pas avoir poussĂ© de “grand et beau cri”. âŻïž Mate la bande-annonce de Juste la fin du monde adaptĂ© par Xavier Dolan ⭐ La crise familiale La piĂšce ne se termine pas sur le regret de ne pas avoir annoncĂ© sa mort. La crise familiale son jugement dernier est la condition de la rĂ©solution de sa crise personnelle son rapport Ă  la mort. Tu es face Ă  une mĂ©taphore biblique Le mythe de CaĂŻn et Abel Dans la premiĂšre partie de la piĂšce, on pense qu’Antoine est jaloux d’ĂȘtre dĂ©laissĂ© face Ă  son aĂźnĂ©. Ce serait CaĂŻn dans le mythe biblique. Il tue Abel car Dieu a choisi son offrande et non la sienne. Tu me touches, je te tue. Le fils prodigue Un jeune homme qui quitte sa mif, revient demander pardon aprĂšs une vie de dĂ©bauche et suscite la jalousie de son frĂšre, ça te parle ? Cette parabole pose la question du pardon. Le pĂšre explique “il fallait bien s’égayer et se rĂ©jouir, parce que ton frĂšre que voici Ă©tait mort et qu’il est revenu Ă  la vie, parce qu’il Ă©tait perdu et qu’il est retrouvĂ©.” La figure du pĂšre est incarnĂ©e ici par celle de la mĂšre. Elle ne reproche rien directement Ă  son fils. Partie 3, scĂšne 8, elle lui dĂ©crit le bonheur qu’ils pourraient vivre en Ă©tant rĂ©unis. Le retour de Louis fait surgir cette nouvelle possibilitĂ©. Avant qu’il revienne, il Ă©tait comme mort pour elle. En imaginant ces instants de bonheur familial, elle le fait revivre. On comprend mieux que Louis n’ait pas la force de lui dire qu’il va rĂ©ellement mourir ! 💡 La scĂšne culte “ LA MÈRE -Ils voudraient tous deux que tu sois plus lĂ , plus prĂ©sent, plus souvent prĂ©sent, qu’ils puissent te joindre, t’appeler, se quereller avec toi et se rĂ©concilier [
] Tu as quel Ăąge ? Quel Ăąge est-ce que tu as, aujourd’hui ? LOUIS. -Moi ? Tu demandes ? J’ai trente-quatre annĂ©es. LA MÈRE. –Trente-quatre annĂ©es. Pour moi aussi, cela fait trente-quatre annĂ©es. Je ne me rends pas compte Ça fait beaucoup de temps ?” VoilĂ , t’as maintenant toutes les clefs pour parler comme un pro de la piĂšce ! À toi de jouer 🚀

Justela fin du Monde & ses oeuvres complĂ©mentaires COMMENTAIRES LINÉAIRES Def : Soliloque : discours d'une personne qui se parle Ă  elle-mĂȘme ou qui pense tout haut Juste la Temps de lec­ture 5 minutesLe terme mĂȘme d’intermĂšde ren­voie au domaine du spec­tacle ou du diver­tis­se­ment. On peut faire rĂ©fé­rence Ă  la comé­die clas­sique, notam­ment la comĂ©die-ballet de MoliĂšre, Ă  l’instar des inter­mĂšdes dan­sĂ©s du Malade ima­gi­naire ou du Bourgeois gen­til­homme .Par ailleurs, la pré­sence d’un inter­mĂšde dans Juste la fin du monde, Ɠuvre ouverte par un Ă©pi­logue proche du tra­gique, confirme l’hypothĂšse du col­lage, du mon­tage d’élĂ©ments dis­pa­rates. Ce lien avec le diver­tis­se­ment fait contraste avec la ten­sion de la scĂšne pré­cé­dente, grande scĂšne d’affrontement entre les deux en lui-mĂȘme sur­prend par sa rapi­di­tĂ© 9 scĂšnes trĂšs courtes tou­jours Ă  deux per­son­nages, avec un jeu sur le mou­ve­ment qui peut Ă©vo­quer le bal­let, comme un pas de deux » autour d’Antoine et Suzanne et un iti­né­raire, celui de Louis. Ce conte­nu est rĂ©ser­vĂ© aux abon­nĂ©s au pack EAF. Ă©preuves anti­ci­pĂ©es de français Read more articles
fichesur « Juste la fin du monde » de Lagarce scene de dispute entre Antoine et Louis . E. Elena Rivas. 65 Followers. Suivre Français 1Ăšre. Fiche de rĂ©vision. fiche sur « Juste la fin du monde » de Lagarce scene de dispute entre Antoine et Louis . Voir le contenu. Commentaires (2) Partager. Enregistrer. 6. fiche pour l’oral du bac de français . Rien ne te convient ? Explore
Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde - Partie I, scĂšne 4 Analyse linĂ©aire. DerniĂšre mise Ă  jour 02/12/2021 ‱ ProposĂ© par jllesaint Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© LA MERE. ─ Le dimanche... ANTOINE. ─ Maman ! LA MERE. ─ Je n’ai rien dit, je racontais Ă  Catherine. Le dimanche... ANTOINE. ─ Elle connaĂźt ça par cƓur. CATHERINE. ─ Laisse-la parler, tu ne veux laisser parler personne. Elle allait parler. LA MERE. ─ Cela le gĂȘne. On travaillait, leur pĂšre travaillait, je travaillais et le dimanche ─ je raconte, n’écoute pas ─, le dimanche, parce que, en semaine, les soirs sont courts, on devait se lever le lendemain, les soirs de la semaine ce n’était pas la mĂȘme chose, le dimanche, on allait se promener. Toujours et systĂ©matique. CATHERINE. ─ OĂč est-ce que tu vas, qu’est-ce que tu fais ? ANTOINE. ─ Nulle part, je ne vais nulle part, oĂč veux-tu que j’aille ? Je ne bouge pas, j’écoutais. Le dimanche. LOUIS. ─ Reste avec nous, pourquoi non ? C’est triste. LA MERE. ─ Ce que je disais tu ne le connais plus, le mĂȘme mauvais caractĂšre, bornĂ©, enfant dĂ©jĂ , rien d’autre ! Et par plaisir souvent , tu le vois lĂ  comme il a toujours Ă©tĂ©. Le dimanche ─ ce que je raconte ─ le dimanche nous allions nous promener. Pas un dimanche oĂč on ne sortait pas, comme un rite, Je disais cela, un rite, une habitude. on allait se promener, impossible d’y Ă©chapper. SUZANNE. ─ C’est l’histoire d’avant, lorsque j’étais trop petite ou lorsque je n’existais pas encore. LA MERE. ─ Bon, on prenait la voiture, aujourd’hui vous ne faites plus ça, on prenait la voiture, nous n’étions pas extrĂȘmement riches, non, mais nous avions une voiture et je ne crois pas avoir jamais connu leur pĂšre sans une voiture. Avant mĂȘme que nous nous marions, mariions ? avant qu’on ne soit mariĂ©s, je le voyais dĂ©jĂ  ─ je le regardais ─ il avait une voiture une des premiĂšres dans ce coin-ci, vieille et laide et faisant du bruit, trop, mais, bon, c’était une voiture, il avait travaillĂ© et elle Ă©tait Ă  lui, c’était la sienne, il n’en Ă©tait pas peu fier. ANTOINE. ─ On lui fait confiance. LA MERE. ─ Ensuite, notre voiture, plus tard, mais ils ne doivent pas se souvenir, ils ne peuvent pas, ils Ă©taient trop petits, je ne me rends pas compte, oui, peut-ĂȘtre, nous en avions changĂ©, notre voiture Ă©tait longue, plutĂŽt allongĂ©e, aĂ©rodynamique», et noire, parce que noir, il disait cela, ses idĂ©es, noir cela serait plus chic », son mot, mais bien plutĂŽt parce qu’en fait il n’en avait pas trouvĂ© d’autre. Rouge, je le connais, rouge, voilĂ , je crois, ce qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ©. Le matin du dimanche, il la lavait, il l’astiquait, un maniaque, cela lui prenait deux heures et l’aprĂšs-midi, aprĂšs avoir mangĂ©, on partait. Toujours Ă©tĂ© ainsi, je ne sais pas, plusieurs annĂ©es, belles et longues annĂ©es, tous les dimanches comme une tradition, pas de vacances, non, mais tous les dimanches, qu’il neige, qu’il vente, il disait les choses comme ça, des phrases pour chaque situation de l’existence, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente », tous les dimanches, on allait se promener. Quelquefois aussi, le premier dimanche de mai, je ne sais plus pourquoi, une fĂȘte peut-ĂȘtre, le premier dimanche aprĂšs le 8 mars qui est la date de mon anniversaire, lĂ , et lorsque le dimanche tombait un dimanche, bon, et encore le premier dimanche des congĂ©s d’étĂ© ─ on disait qu’on partait en vacances », on klaxonnait, et le soir en rentrant on disait que tout compte fait, on Ă©tait mieux Ă  la maison, des Ăąneries ─ et un peu aussi avant la rentrĂ©e des classes, l’inverse, lĂ  comme si on rentrait de vacances, toujours les mĂȘmes histoires, quelquefois, ce que j’essaie de dire, nous allions au restaurant, toujours les mĂȘmes restaurants, pas trĂšs loin et les patrons nous connaissaient et on y mangeait toujours les mĂȘmes choses, les spĂ©cialitĂ©s et les saisons, la friture de carpe ou des grenouilles Ă  la crĂšme, mais ceux -lĂ  ils n’aimaient pas ça. AprĂšs ils eurent treize et quatorze ans, Suzanne Ă©tait petite, ils ne s’aimaient pas beaucoup, ils se chamaillaient toujours, ça mettait leur pĂšre en colĂšre, ce furent les derniĂšres fois et plus rien n’était pareil. Je ne sais pas pourquoi je raconte ça, je me tais. Des fois encore, des pique-niques, c’est tout, on allait au bord de la riviĂšre, oh lĂ  lĂ  lĂ  ! bon, c’est l’étĂ© et on mange sur l’herbe, salade de thon avec du riz et de la mayonnaise et des Ɠufs durs, ─ celui-lĂ  aime toujours autant les Ɠufs durs─ et ensuite, on dormait un peu, leur pĂšre et moi, sur la couverture, grosse couverture verte et rouge, et eux, ils allaient jouer Ă  se battre. C’était bien. AprĂšs, ce n’est pas mĂ©chant ce que je dis, aprĂšs ces deux-lĂ  sont devenus trop grands, je ne sais plus, est-ce qu’on peut savoir comment tout disparaĂźt ? ils ne voulurent plus venir avec nous, ils allaient chacun de leur cĂŽtĂ© faire de la bicyclette, chacun pour soi, et nous seulement avec Suzanne, cela ne valait plus la peine. ANTOINE. ─ C’est notre faute. SUZANNE. ─ Ou la mienne. Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde - Partie I, scĂšne 4 Juste la fin du monde est une piĂšce de théùtre Ă©crite par Jean-Luc Lagarce en 1990. L'intrigue tient en peu de lignes Louis dĂ©cide de retourner voir sa famille qu'il a quittĂ©e bien des annĂ©es plus tĂŽt afin de lui annoncer sa mort prochaine. Mais sa mĂšre, son frĂšre et sa sƓur profitent de sa venue pour l'accuser, chacun Ă  leur maniĂšre, de la douleur que leur a causĂ© son dĂ©part et Louis repart finalement sans avoir fait son aveu. L'intrigue prĂ©sente des similaritĂ©s avec la situation de Lagarce, atteint du sida, qui se savait condamnĂ© au moment de l'Ă©criture de la piĂšce, de sorte qu'on a pu voir en Louis comme un double de l'auteur. Dans cette tragĂ©die intime et contemporaine, c'est la communication au sein de la famille qui est le nƓud de tous les problĂšmes. Lagarce rĂ©vĂšle cette faille par l'Ă©criture de dialogues oĂč tout est incessamment Ă  redire. Dans la scĂšne 4 de la premiĂšre partie, la MĂšre profite que la famille soit au complet pour Ă©voquer un souvenir remontant Ă  l'enfance de Louis et de son frĂšre, Antoine, qui entretiennent des rapports trĂšs tendus. Elle Ă©voque le rituel du dimanche en famille, un rituel observĂ© pendant de nombreuses annĂ©es, retraçant ainsi l'Ă©volution des liens unissant les membres de la famille. ProblĂ©matique De quelle maniĂšre le rĂ©cit de la MĂšre nous ramĂšne-t-il aux origines de la tragĂ©die familiale ? Mouvements du texte - L'Ă©vocation d'un Ăąge d'or dans l'histoire de la famille - Le dĂ©litement de l'unitĂ© familiale I. L'Ă©vocation d'un Ăąge d'or dans l'histoire de la famille de "Le dimanche..." Ă  "pourquoi non ? C'est triste" a De "Le dimanche..." Ă  "Elle allait parler", un discours parasitĂ© Antoine tente de faire cesser le rĂ©cit de sa mĂšre La ponctuation exclamative et l'hyperbole montre son exaspĂ©ration. Une grande part d'implicite est contenue dans cette simple exclamation Maman ! » Maman, ne commence pas 
 Maman, encore la mĂȘme histoire 
 Maman, tu es tellement Ă©nervante 
 » On peut deviner la cause de ce parasitage Antoine veut laisser le passĂ© oĂč il est, il ne veut pas que sa mĂšre remue des mauvais souvenirs. Je n'ai rien dit » c'est faux ! Le rĂ©cit dont Le dimanche » constitue l'ouverture n'est pas anodin, bien au contraire, puisqu'il suscite une rĂ©action aussi vive de la part d'Antoine ! Je racontais Ă  Catherine » autre mensonge La MĂšre utilise Catherine comme prĂ©texte, elle s'adresse Ă©videmment Ă  toute la tablĂ©e et peut-ĂȘtre Ă  Louis en particulier. Pourquoi ce mensonge et cette obstination ? Sans doute parce que la prĂ©sence de Louis amĂšne la MĂšre Ă  vouloir revivre le passĂ© Ă  travers le rĂ©cit qu'elle en fait. Ce rassemblement familial la plonge dans un Ă©tat de nostalgie qu'elle veut partager avec les siens. Le passĂ© qui semble si douloureux pour Antoine renvoie pour elle Ă  une Ă©poque heureuse comme le montrera la suite de son rĂ©cit elle Ă©voque le plaisir de profiter du week-end, de profiter des joies simples, de prendre la voiture qui fait la fiertĂ© de la famille, de manger au restaurant
 Il s'agit de l'Ăąge d'or de son existence de MĂšre. Champ lexical de la parole La thĂ©matique de la parole est absolument centrale dans l' Ɠuvre le choix de dire ou de ne pas dire, de tout dire ou seulement une partie, d'ĂȘtre explicite ou implicite, de dire la vĂ©ritĂ© ou non, d'arriver Ă  le dire ou pas, de parvenir Ă  se faire comprendre ou pas etc. A bien y regarder, l'intrigue de Juste la fin du monde est mince ; c'est plutĂŽt la façon dont les personnages communiquent qui fait l'intĂ©rĂȘt et la force de la piĂšce. bDe "Cela le gĂȘne" Ă  "pourquoi non ? C'est triste", inĂ©vitabilitĂ© du discours, inĂ©vitabilitĂ© des Ă©vĂšnements Cela le gĂšne » est Ă  prendre dans le sens Ă©tymologique du verbe gĂȘner » la gĂ©henne, l'enfer, le lieu des supplices. Cette plongĂ©e dans le passĂ© est vĂ©ritablement une torture pour Antoine qui ne peut la supporter et prĂ©fĂšre s'Ă©loigner. La rĂ©pĂ©tition du verbe travaill[er] » dĂ©note l'importance du travail dans la vie du couple, peut-ĂȘtre la duretĂ© de ce travail et la fiertĂ© qu'ils en retiraient. Remarque d'ordre biographique les parents de Jean-Luc Lagarce Ă©taient tous les deux ouvriers chez Peugeot. Ce type d'Ă©panorthose consistante en la reprise d'un mĂȘme verbe avec des pronoms diffĂ©rents est frĂ©quente dans la piĂšce c'est le cas aussi dans la rĂ©plique prĂ©cĂ©dente de Catherine, par exemple. Ces rĂ©pliques sont des didascalies indirectes puisqu'elles nous donnent des indications sur le comportement d'Antoine il continue de protester, s'Ă©loigne fait peut-ĂȘtre non » de la tĂȘte. On remarquera que Louis intervient alors mĂȘme qu'Antoine semblait avoir renoncĂ© Ă  rĂ©ellement quitter la piĂšce et invite mĂȘme sa mĂšre Ă  poursuivre Le dimanche ». Est-il sincĂšre quand il dĂ©clare C'est triste ? » Veut-il remuer le couteau dans la plaie ? De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les rapports sont tendus entre les deux frĂšres tout au long de la piĂšce. Leur mauvaise entente perdure. Si Antoine est clairement dĂ©sagrĂ©able avec son frĂšre, l'attitude de Louis est quant Ă  elle ambiguĂ«. Il parait ĂȘtre le spĂ©cialiste des petites phrases Ă  double sens, propre Ă  semer la zizanie dans l'esprit de celui qui l'Ă©coute. Il ne dit rien de mal mais le peu qu'il dit est suspect et susceptible de mettre le feu aux poudres. cf. la tirade de la mĂšre sur Louis Ă  la page 36, scĂšne 8 je sais comment cela se passera et s'est toujours passĂ©. Tu rĂ©pondras Ă  peine deux ou trois mots et tu resteras calme comme tu appris Ă  l'ĂȘtre par toi-mĂȘme. » Plusieurs Ă©lĂ©ments expriment l'idĂ©e d'habitude sur laquelle la MĂšre insiste trĂšs fortement le complĂ©ment circonstanciel de temps le dimanche » l'article le » Ă  valeur gĂ©nĂ©ralisante indiquant qu'il s'agissait de tous les dimanches ; ce complĂ©ment circonstanciel de temps fournit l'explication de la didascalie initiale un dimanche Ă©videmment », l'emploi de l'imparfait Ă  valeur de rĂ©pĂ©tition et la phrase Toujours et systĂ©matique. » Cette derniĂšre est construite de maniĂšre incorrecte car elle associe par coordination un adverbe et un adjectif alors qu'il faudrait deux adverbes toujours et systĂ©matiquement . En cela, cette tournure n'est pas naturelle, elle sonne bizarrement, ce qui la rend d'autant plus frappante. A cela s'ajoute sa briĂšvetĂ© trois mots seulement qui lui donne un cĂŽtĂ© sec, pĂ©remptoire. Dans quel but ? Pour exprimer quoi ? Les termes toujours et systĂ©matique traduisent la mĂȘme idĂ©e d'inĂ©vitabilitĂ© sur laquelle la MĂšre n'arrĂȘte pas d'insister pendant toute la premiĂšre partie de son rĂ©cit des lignes 11 Ă  19 puis encore des lignes 33 Ă  39 . La promenade familiale dont il est question paraĂźt alors relever d'une sorte de fatalitĂ© impossible d'y Ă©chapper », qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente », tous les dimanches on allait se promener » Sous l'impulsion du pĂšre, le destin des membres de la famille paraĂźt ainsi rĂ©glĂ©. La rĂ©plique d'Antoine revĂȘt un double sens. OĂč veux-tu que j'aille ? » renvoie Ă  son impossibilitĂ© de quitter sa famille et la rĂ©gion oĂč il a grandi, comme son frĂšre Louis l'a fait. Plus tard dans la piĂšce, on comprend qu'Antoine a endossĂ© le rĂŽle de chef de famille Ă  la mort du pĂšre, se donnant pour devoir de veiller sur sa mĂšre et sa jeune sƓur. II. Le dĂ©litement de l'unitĂ© familiale De "Ce que je disais" Ă  "Ou la mienne." a De "Ce que je disais" Ă  "lorsque je n’existais pas encore", des jugements nĂ©gatifs Le lexique de la constance montre que la MĂšre juge son fils de façon nĂ©gative et radicale et rien d'autre en apposant sur lui une Ă©tiquette qui le rabaisse, celle d'un individu colĂ©rique et bornĂ©. De la mĂȘme maniĂšre, la MĂšre s'en prend Ă  la fille d'Antoine dans la scĂšne 2 Le mĂȘme caractĂšre, le mĂȘme sale mauvais caractĂšre, / ils sont tous les deux les mĂȘmes, pareils et obstinĂ©s. / Comme il est lĂ  aujourd'hui, elle sera plus tard ». Par ses jugements dĂ©finitifs, la MĂšre paraĂźt sceller le destin de ses enfants ou petits enfants Ă  qui elle n'accorde aucune chance d'Ă©volution. La scĂšne 2 de la 2e partie est Ă  cet Ă©gard poignante car on assiste Ă  la tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e d'Antoine de dĂ©mentir l'image d'homme brutal qui, Ă  ses yeux, lui colle injustement Ă  la peau. Le lexique de l'habitude l'insistance de la mĂšre sur le caractĂšre inĂ©vitable du rituel familial donc nous avons parlĂ© plus haut. Propos Ă  double sens lorsque je n'existais pas » encore peut signifier pas encore nĂ©e » mais aussi pas encore digne d'intĂ©rĂȘt aux yeux des autres ». La mĂšre paraĂźt avoir racontĂ© souvent le rituel du dimanche Antoine Elle connaĂźt ça par cƓur » et Suzanne, qui connaĂźt donc bien ce rituel, a bien conscience que cette Ă©poque heureuse, cet Ăąge d'or Ă©voquĂ© par sa mĂšre sont antĂ©rieurs Ă  elle C'Ă©tait l'histoire d'avant ». On peut imaginer sa tristesse de ne pas avoir pris part Ă  ce morceau de l'histoire familiale. Elle n'a commencĂ© Ă  exister » au sein de la famille que lorsque le bonheur Ă©tait terminĂ© CF. bDe "AprĂšs ils eurent treize et quatorze ans" Ă  "ou la mienne", la rupture entre deux Ă©poques C'est comme si le rĂȘve Ă©veillĂ© de La MĂšre, parce qu'il a pris une tournure dĂ©sagrĂ©able, prenait fin et que le personnage reprenait ses esprits. Elle paraĂźt perdue et dĂ©cide donc de se taire. Mais le dĂ©sir de revenir en arriĂšre et de replonger dans le bon vieux temps la reprend aussitĂŽt Des fois encore » 
 À ce propos, on pourrait rĂ©sumer l'intrigue de Juste la fin du monde comme l'histoire d'un homme, Louis, ayant abandonnĂ© sa famille. Il revient nĂ©anmoins la voir pour annoncer qu'il va bientĂŽt mourir mais ne parvient pas Ă  le faire car les autres membres ne lui en laissent pas l'occasion. On pense aussitĂŽt Ă  Suzanne qui lui adresse un long discours accusateur premiĂšre partie, scĂšne 3 et Ă  Antoine, plein de ressentiment, qui commente violemment les rares propos de son frĂšre. Mais on voit Ă  travers cette scĂšne que La MĂšre, elle aussi, ressent un besoin irrĂ©pressible de s'exprimer. Elle aussi confisque la parole Ă  Louis par le rĂ©cit de ses regrets. A travers toutes ces expressions, on perçoit la rupture entre deux Ă©poques. La premiĂšre correspond Ă  l'Ăąge d'or pour la MĂšre oĂč les deux fils sont encore des enfants dont le comportement ne perturbe pas les parents. C'est l'Ă©poque idyllique des pique-niques au bord de la riviĂšre , du repos paisible sur une grosse couverture etc. ce que rĂ©sume la formule lapidaire et dĂ©finitive ce qui est rare chez les personnages de Lagarce ! C'Ă©tait bien ». Toutefois, un Ă©lĂ©ment dissonant annonce la deuxiĂšme Ă©poque pendant que les parents dorment, les enfants allaient jouer Ă  se battre ». Peut-on rĂ©ellement jouer Ă  se battre ? On voit bien que la rivalitĂ© entre les deux frĂšres existe dĂ©jĂ , ce que les parents refusent de voir puisqu'ils la considĂšrent encore comme un jeu. Le basculement dans la deuxiĂšme Ă©poque marquĂ© par la prĂ©position AprĂšs », rĂ©pĂ©tĂ©e trois fois, celle du dĂ©litement de la famille, se fait lorsque les deux fils ont grandi et que leur rivalitĂ© commence Ă  poser problĂšme ils ne s'aimaient pas beaucoup, ils se chamaillaient toujours, ça mettait leur pĂšre en colĂšre, ce furent les derniĂšres fois et plus rien n'Ă©tait pareil ». Cette rivalitĂ© mine alors l'harmonie familiale. DĂšs lors, la tournure ils ne s'aimaient pas beaucoup » apparaĂźt comme un euphĂ©misme qui suggĂšre que la MĂšre, Ă  cette Ă©poque, n'avait pas encore mesurĂ© la profondeur des tensions opposant ses deux fils. Une fois indĂ©pendants, ils allaient chacun de leur cĂŽtĂ© », ce qui marque la fin du rituel qui soudait la famille. À la lecture des autres scĂšnes, on sait aussi que par Louis rendra malheureux les siens en se dĂ©clarant mal-aimĂ©, qu'il quittera la famille pour ne plus revenir, que le pĂšre mourra
 » autant d'Ă©vĂšnements qui ruineront dĂ©finitivement l'unitĂ© familiale. La MĂšre est pensive Est-ce qu'on peut savoir comment tout disparaĂźt ? ». Le pronom indĂ©fini totalisant tout peut renvoyer Ă  une Ă©poque, un monde juste la fin du monde !, en tout cas quelque chose de considĂ©rable. AprĂšs la fatalitĂ© de l'habitude inĂ©vitable Le dimanche » vient celle d'un Ă©clatement de la famille qui Ă©chappe totalement Ă  la MĂšre. La maniĂšre de parler de la MĂšre est rĂ©vĂ©latrice de ses sentiments. L'emploi du pronom dĂ©monstratif celui-lĂ  » pour dĂ©signer Antoine montre bien la distance qu'elle observe Ă  l'Ă©gard de son fils. Ceux-lĂ  » pour dĂ©signer Antoine et Louis revient souvent dans sa bouche au fil de la piĂšce. Ceux-lĂ  sont les deux fils ennemis, ces deux enfants qui lui Ă©chappent, l'un par son abandon, l'autre par son mal-ĂȘtre incurable. Le fait qu' Antoine aime toujours les Ɠufs durs n'est pas anodin. Symboliquement, cela montre qu'il est restĂ© auprĂšs d'elle, dans le giron familial contrairement Ă  Louis, dont la MĂšre ne connaĂźt plus les goĂ»ts ni l'Ăąge On revient Ă  l'importance de la parole, du dire dans la piĂšce la MĂšre se trompe lourdement lorsqu'elle prĂ©cise ce n'est pas mĂ©chant ce que je dis ». D'ailleurs croit-elle rĂ©ellement Ă  ce qu'elle dit ? Car prĂ©ciser que ce n'est pas mĂ©chant », c'est savoir par avance qu'on risque de blesser, ce qui Ă©quivaut Ă  une forme de mĂ©chancetĂ©. Comme lorsqu'elle Ă©tiquette si durement son fils cadet, la MĂšre est nocive, toxique en tenant un tel discours comment Suzanne peut-elle acquĂ©rir une bonne estime d'elle-mĂȘme si sa mĂšre dĂ©clare que les promenades en sa seule compagnie, cela ne valait plus la peine. Il n'est guĂšre Ă©tonnant qu'elle soit encline Ă  la culpabilitĂ© ou la mienne » tout comme son frĂšre Antoine C'est notre faute » Ă  moins que ce dernier ait dit cela de maniĂšre ironique ; au lecteur ou au metteur en scĂšne de trancher ! Conclusion Le thĂšme tragique des frĂšres ennemis prĂ©sent dans de nombreux mythes antiques RĂ©mus et Romulus, Abel et CaĂŻn, EtĂ©ocle et Polynice etc. apparaĂźt en filigrane dans Juste la fin du monde . Ce thĂšme est toutefois ici traitĂ© avec rĂ©alisme il n'est pas question de mort, de sang, de conflit spectaculaire mais simplement d'une haine incurable qui aura pour consĂ©quence de dĂ©truire le petit bonheur pour une part illusoire d'une famille banale. Cela n'en reste pas moins tragique car la douleur ressentie par chacun est profonde et sans remĂšde, comme si les personnages, faute de pouvoir se comprendre, Ă©taient fatalement condamnĂ©s Ă  ĂȘtre malheureux. Le problĂšme central est bien celui de la communication, laquelle est d'abord impossible entre les enfants qui s'Ă©changent des coups, puis compliquĂ©e une fois les deux frĂšres devenus grands. Les jugements sĂ©vĂšres et dĂ©finitifs de la MĂšre, qui reste la pierre angulaire de la cellule familiale, n'arrangent rien. Travail Ă  faire Expliquez les mythes suivants et dites en quoi on peut rapprocher les frĂšres Louis et Antoine de ces personnages - RĂ©mus et Romulus - Abel et CaĂŻn - EtĂ©ocle et Polynice
EtudelinĂ©aire, "A une passante" , Baudelaire. 1Ăšre. Plus. Jean-Luc Lagarce, JUSTE LA FIN DU MONDE, Partie I, scĂšne 9 1 5 10 15 20 25 La MĂšre. – C’est l’aprĂšs-midi,4 toujours Ă©tĂ© ainsi1 : le repas dure plus longtemps, on n’a rien Ă  faire, on Ă©tend ses jambes.5 CATHERINE. – Vous7 voulez encore du cafĂ© ? 6 SUZANNE.
Juste la fin du monde de Lagarce Personnages principaux Louis Suzanne Antoine Catherine La mĂšre RĂ©sumĂ© par parties Prologue Louis annonce qu’il va bientĂŽt mourir, ce qu’il attend. Il va ĂȘtre le messager de sa propre mort auprĂšs de sa famille. Partie 1 RĂ©union de famille. Suzanne prĂ©sente Catherine Ă  Louis car, mĂȘme si elle est sa belle-sƓur, ils ne se connaissent pas. Leur mĂšre oublie beaucoup de choses, est-elle malade? Catherine parle de ses enfants Ă  Louis qui ne les connait pas. Leur fils s’appelle Louis par tradition familiale car Louis n’a pas d’enfant. Antoine veut gĂącher la journĂ©e ? Est-il en colĂšre ? Suzanne raconte toute sa vie Ă  Louis. Il a Ă©tĂ© longtemps absent ? Il est Ă©crivain ? Elle vit toujours chez sa mĂšre mais a meublĂ© son Ă©tage. Elle parle aussi d’Antoine et de son pavillon situĂ© dans un quartier qu’elle n’apprĂ©cie pas. Elle conclut en disant Ă  Louis qu’il a eu raison de ne pas s’inquiĂ©ter. Antoine a mauvais caractĂšre, il ne laisse pas parler les gens. La mĂšre raconte ses souvenirs sur les promenades du dimanche. Les deux frĂšres se chamaillaient beaucoup quand ils Ă©taient enfants. Louis se souvient qu’un matin il s’est rĂ©veillĂ© en se disant qu’il devait aller voir sa famille. L’absence d’amour fait plus de mal Ă  son entourage qu’à lui. Louis parle avec Catherine. Elle lui dit ce qu’Antoine fait dans la vie. Elle ajoute qu’Antoine pense surement que Louis ne s’intĂ©resse pas Ă  lui et Ă  sa vie. Elle ne veut pas faire l’intermĂ©diaire entre les deux frĂšres. Suzanne lui dit de ne pas s’inquiĂ©ter, Catherine est plus forte qu’elle n’en a l’air. Louis dit Ă  sa sƓur qu’elle n’a pas changĂ© elle donne toujours son avis sur tout. Sa mĂšre dit Ă  Louis qu’Antoine et Suzanne vont lui parler mais qu’ils vont mal s’y prendre et que lui va mal rĂ©agir. Il doit, d’aprĂšs elle, les encourager Ă  vivre leur vie, ils attendent cela de lui. Suzanne et Antoine se disputent car il veut tout contrĂŽler. Ils quittent la table e colĂšre. Louis finit par en faire de mĂȘme. Leur mĂšre Ă©tait pourtant contente qu’ils soient tous rĂ©unis. Louis raconte les diffĂ©rentes Ă©tapes par lesquelles il est passĂ© pour lutter contre la Mort ? Il est seul sur scĂšne. Il cherche juste Ă  mourir apaisĂ©, calme ? Antoine et Louis parlent ensemble. Louis lui dit qu’en rĂ©alitĂ© il est arrivĂ© pendant la nuit. Antoine en a assez d’ĂȘtre jaloux de la vie de son frĂšre. Il ne veut pas qu’on lui dise tout sous prĂ©texte qu’il ne parte pas et qu’il Ă©coute. IntermĂšde Louis dit qu’il se sent perdu et seul. Sa mĂšre n’a pas compris ni entendu ce qu’il a dit. Antoine dit Ă  Suzanne qu’il s’est disputĂ© avec Louis. Il ne l’imaginait pas comme ça. D’habitude quand ils ne se voient pas, ils s’aiment. Louis est seul, il est rentrĂ© car il avait peur de la mort. La pire des choses » aurait Ă©tĂ© qu’il soit amoureux. Antoine et Suzanne ne comprennent pas pourquoi Louis n’est pas venu plus souvent alors qu’il n’habite pas loin. Antoine dit qu’il aime se faire dĂ©sirer. Catherine cherche Antoine. Elle dit Ă  Louis que depuis la dispute ils sont tous perdus ? Antoine fait comprendre Ă  Suzanne qu’elle n’est pas vraiment malheureuse. Elle a juste dĂ©cidĂ© de l’ĂȘtre car il Ă©tait parti. La mĂšre cherche Louis. Ils se cherchent tous sans s’entendre s’appeler. Suzanne reproche Ă  Antoine de ne jamais rĂ©pondre quand on l’appelle. Il dit qu’on finit toujours par le retrouver de toute façon. La mĂšre retrouve Louis, elle a eu peur qu’il n soit parti. Partie 2 Louis se parle Ă  lui-mĂȘme. Il repart sans leur avoir annoncĂ© sa mort prochaine. Il fait des promesses qu’il sait qu’il ne tiendra pas. Louis est sur le dĂ©part. Suzanne et Catherine reprochent Ă  Antoine d’ĂȘtre brutal. Antoine craque pourquoi tout le monde est contre lui ? Antoine dit qu’à cause de lui, il a Ă©tĂ© malheureux. Louis a toujours prĂ©tendu ne pas ĂȘtre aimĂ© alors tout le monde ne s’occupait plus que de lui. Antoine se sentait responsable. Epilogue Louis va mourir seul. Il Ă©voque un dernier souvenir dans lequel il n’a pas saisi sa chance d’ĂȘtre heureux.
En1990, il Ă©crit Juste la fin du monde. MalgrĂ© sa mort prĂ©maturĂ©e en 1995, Ă  l’ñge de 38 ans, Jean-Luc Lagarce laisse derriĂšre lui plusieurs dizaines de piĂšces qui rencontreront un succĂšs Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde - Partie II, scĂšne 2 Commentaire composĂ©. DerniĂšre mise Ă  jour 30/11/2021 ‱ ProposĂ© par jllesaint Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© ANTOINE. — [...] Catherine, aide-moi, je ne disais rien, on rĂšgle le dĂ©part de Louis, il veut partir, je l’accompagne, je dis qu’on l’accompagne, je n’ai rien dit de plus, qu’est-ce que j’ai dit de plus ? Je n’ai rien dit de dĂ©sagrĂ©able, pourquoi est-ce que je dirais quelque chose de dĂ©sagrĂ©able, qu’est-ce qu’il y a de dĂ©sagrĂ©able Ă  cela, y a-t-il quelque chose de dĂ©sagrĂ©able Ă  ce que je dis ? Louis ! Ce que tu en penses, j’ai dit quelque chose de dĂ©sagrĂ©able ? Ne me regardez pas tous comme ça ! CATHERINE. — Elle ne te dit rien de mal, tu es un peu brutal, on ne peut rien te dire, tu ne te rends pas compte, parfois tu es un peu brutal, elle voulait juste te faire remarquer. ANTOINE. — Je suis un peu brutal ? Pourquoi tu dis ça ? Non. Je ne suis pas brutal. Vous ĂȘtes terribles, tous, avec moi. LOUIS. — Non, il n’a pas Ă©tĂ© brutal, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. ANTOINE. — Oh, toi, ça va, la BontĂ© mĂȘme » ! CATHERINE. — Antoine. ANTOINE. — Je n’ai rien, ne me touche pas ! Faites comme vous voulez, je ne voulais rien de mal, je ne voulais rien faire de mal, il faut toujours que je fasse mal, je disais seulement, cela me semblait bien, ce que je voulais juste dire – toi, non plus, ne me touche pas ! – je n’ai rien dit de mal, je disais juste qu’on pouvait l’accompagner, et lĂ , maintenant, vous en ĂȘtes Ă  me regarder comme une bĂȘte curieuse, il n’y avait rien de mauvais dans ce que j’ai dit, ce n’est pas bien, ce n’est pas juste, ce n’est pas bien d’oser penser cela, arrĂȘtez tout le temps de me prendre pour un imbĂ©cile ! il fait comme il veut, je ne veux plus rien, je voulais rendre service, mais je me suis trompĂ©, il dit qu’il veut partir et cela va ĂȘtre de ma faute, cela va encore ĂȘtre de ma faute, ce ne peut pas toujours ĂȘtre comme ça, ce n’est pas une chose juste, vous ne pouvez pas toujours avoir raison contre moi, cela ne se peut pas, je disais seulement, je voulais seulement dire et ce n’était pas en pensant mal, je disais seulement, je voulais seulement dire... LOUIS. — Ne pleure pas. ANTOINE. — Tu me touches je te tue. LA MERE. — Laisse-le, Louis, laisse-le maintenant. Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde - Partie II, scĂšne 2 Jean Luc Lagarce nĂ© en 1957 et mort en 1995 est un auteur dramatique contemporain et metteur en scĂšne du XXe siĂšcle, il publie en 1990 Juste avant la fin du monde, une piĂšce de théùtre. Dans la scĂšne 2 de la partie 2, Louis, hĂ©ros principal de la piĂšce, revient aprĂšs une longue absence annoncer sa mort prochaine Ă  sa famille. Son frĂšre et sa sƓur se disputent, et il finira par repartir sans rien leur dire. Ainsi nous pourrons nous demander dans quelle mesure cette scĂšne montre l’échec de la communication pour Ă©viter les conflits. Pour cela, nous aborderons dans un premier temps les tensions qui posent un problĂšme de communication au sein de la famille. Dans un deuxiĂšme temps, nous analyserons la violence qui finit par dominer la scĂšne, en se substituant Ă  la communication. I. Des tensions qui brouillent la communication Antoine, le frĂšre du hĂ©ros, est en colĂšre contre Suzanne, leur sƓur. Elle lui reproche des choses qui selon lui sont fausses. La tension entre les membres de la famille est de ce fait palpable. a Chaque personnage est impliquĂ© Antoine exprime sa colĂšre je ne disais rien .. je n'ai rien dit de plus ... je n'ai rien dit » lignes 2,5,7. Il se rĂ©pĂšte pour prouver son innocence. Il continue en se questionnant y-a-t-il quelque chose de dĂ©sagrĂ©able Ă  ce que je dis ? » puis prend son frĂšre Ă  tĂ©moin Louis! ... j'ai dit quelque chose de dĂ©sagrĂ©able ? » Antoine est indignĂ© Ne me regardez pas comme ça ! » Catherine la femme d’Antoine prend Ă  son tour partie et dĂ©fend Suzanne Elle ne te dit rien de mal ». Elle juge son mari en l'accusant d'ĂȘtre une brute tu es un peu brutal » et continue en lui disant on ne peut rien te dire » b Une difficultĂ© de communication, accentuĂ©e par la paranoĂŻa d'Antoine Antoine par la suite s'interroge Ă  nouveau Je suis un peu brutal ? Pourquoi tu dis ça ? » Ce questionnement rhĂ©torique nous donne l'impression qu'il est paranoĂŻaque. Il croit que tout le monde est contre lui Vous ĂȘtes terribles,tous avec moi » Cela accentue sa possible paranoĂŻa. Louis essaie de dĂ©fendre Antoine mais celui-ci le brime en le surnommant la bontĂ© mĂȘme » L'auteur emploie ici une antiphrase. Il se met en position de victime ce n'est pas bien, ce n'est pas juste » arrĂȘtez...de me prendre pour un imbĂ©cile ! » Il emploie un rythme redondant et amplifie ses propos. Antoine n'arrive pas Ă  communiquer, et finit par substituer Ă  ses difficultĂ©s de communication un comportement violent. II. La violence d'Antoine se substitue Ă  la communication a L'agressivitĂ© d'Antoine Antoine finit par devenir violent, il repousse sa femme Je n'ai rien ne me touche pas » Il poursuit avec toi, non plus, ne me touche pas ! » il devient agressif, il insinue qu'on le prend pour un monstre comme une bĂȘte curieuse » il se compare Ă  une bĂȘte. Quand Louis essaie de le consoler Ne pleure pas », il se fait aussitĂŽt rejeter Tu me touches je te tue ». Il finit ainsi son dialogue par une menace de mort. b Le dĂ©sespoir d'Antoine Antoine finit par lĂącher prise et ne dĂ©sire plus rien il fait comme il veut, je ne veux plus rien » Il a perdu toute conviction, il pense que c'est injuste ce qui lui arrive et il le fait savoir ce ne peut pas... ce n'est pas une chose juste, vous ne pouvez pas... cela ne se peut pas. » Il est accablĂ© sous les reproches. Il bafouille et se rĂ©pĂšte et ne finit pas ses phrases je voulais seulement dire... » Il finit par succomber Ă  la pression et finit par pleurer. Leur mĂšre intervient et ordonne Ă  Louis de s'Ă©loigner Laisse-le, Louis, laisse-le maintenant. », ce qui met fin Ă  la discussion. Conclusion En dĂ©finitive Antoine est un Ă©ternel incompris, il ne sait pas exprimer ses sentiments et se sent offensĂ© et attaquĂ© par tous. Il en devient paranoĂŻaque et violent. Les tensions naissantes dans cette scĂšne se sont ainsi transformĂ©es en violence. Louis lui, dans ce passage, est constamment agressĂ© par son frĂšre aĂźnĂ©, qui menace mĂȘme de le tuer. L'auteur met en avant la rage d'Antoine en laissant du coup Louis de cĂŽtĂ©. Louis a bien essayĂ© d'arranger les choses, mais en vain. Il partira sans avoir pu leur annoncer son funeste destin. La violence a dĂšs pris le pas sur la communication, qui a empĂȘchĂ© la principale raison de la venue de Louis.
Justela fin du monde est l'une des derniÚres piÚces de théùtre de Jean-Luc Lagarce, C'est son frÚre, Antoine, qui entérine cette reconnaissance manquée : « tu ne sais pas qui je suis, / tu ne l'as jamais su, / ce n'est pas ta faute et ce n'est pas de la mienne / non plus, moi non plus, je ne te connais pas [] / on ne se connaßt pas » (partie 1, sc. 11). Si toute
Juste la fin du monde est une piĂšce de théùtre Ă©crite par Jean-Luc Lagarce Ă  Berlin en 1990, dans le cadre d'une bourse LĂ©onard de Vinci, alors qu'il se savait atteint du sida. Traduite et jouĂ©e en plusieurs langues[1],[2], cette piĂšce a Ă©tĂ© inscrite au programme des sessions 2008 Ă  2010 de l'Ă©preuve théùtre du baccalaurĂ©at et de la session 2012 des agrĂ©gations de lettres modernes, de lettres classiques et de grammaire[3], puis aux programmes des classes de premiĂšres gĂ©nĂ©rales et technologiques du baccalaurĂ©at de français pour les session 2021 et 2022. Le rĂ©alisateur de cinĂ©ma Xavier Dolan a adaptĂ© la piĂšce dans un film franco-canadien du mĂȘme nom sorti en 2016. RĂ©sumĂ© Louis rend visite Ă  sa famille pour la premiĂšre fois depuis des annĂ©es. Il retrouve sa mĂšre, sa sƓur Suzanne, son frĂšre Antoine et sa belle-sƓur Catherine. Il a l'intention de leur annoncer sa maladie et que sa mort prochaine est inĂ©luctable, mais son arrivĂ©e fait resurgir souvenirs et tensions familiales. Chacun exprime divers reproches et Louis repart sans avoir pu faire l'annonce de sa mort. Personnages Louis, personnage principal 34 ans Suzanne, sƓur cadette de Louis et d'Antoine 23 ans Antoine, frĂšre cadet de Louis 32 ans Catherine, femme d'Antoine 32 ans La mĂšre 61 ans ThĂšmes La piĂšce aborde la question de l'absence du fils et de son retour auprĂšs de sa famille. Dans ses premiĂšres Ɠuvres, Retour Ă  la citadelle et Les Orphelins, avant d’apprendre sa sĂ©ropositivitĂ©, Jean-Luc Lagarce s’était dĂ©jĂ  intĂ©ressĂ© au sujet du retour[4]. La piĂšce s'inspire non seulement de la parabole du Fils prodigue, mais aussi du mythe de CaĂŻn et d’Abel. Antoine s’offusque du retour de son frĂšre qu’il jalouse, il ne veut pas que Suzanne se rĂ©jouisse de sa visite. Selon Antoine, Louis ne mĂ©rite pas qu’on l’accueille avec joie ; il a failli Ă  ses responsabilitĂ©s et a menĂ© une existence qu’Antoine n’a jamais connue. Les rapports entre la mĂšre et Antoine sont difficiles, d’autant plus que Louis est le fils favori. La piĂšce est aussi liĂ©e Ă  l’OdyssĂ©e homĂ©rique. Les deux histoires narrent la quĂȘte, l’odyssĂ©e d’un protagoniste – Louis est Ulysse – qui poursuit un but se faire reconnaĂźtre des siens dans le cas de Louis, retrouver sa patrie dans le cas d’Ulysse. La piĂšce est Ă©galement dominĂ©e par les thĂšmes de la solitude, de la difficultĂ© de communication entre les membres de la famille. Enfin face Ă  la mort inĂ©luctable, le personnage cherche Ă  rassembler des Ă©lĂ©ments de sa vie et Ă  donner de la cohĂ©sion Ă  son existence. Le titre Le titre ressemble Ă  l’expression ce n’est pas la fin du monde » pour dire ce n’est pas grave ». Ce titre est Ă  double sens. L’adverbe juste » et l’ellipse attĂ©nuent de façon ironique la brutalitĂ© de l’action qu’introduit le titre. Il annonce que ce n’est rien de grave, c’est juste la fin du monde. Mais ce monde se rĂ©duit Ă  celui de Louis, Ă  sa vie menacĂ©e, et non Ă  celui de l’humanitĂ©. Il y a une forme d’ironie dans ce titre car Louis est soumis Ă  son destin, et ne peut pas de toute façon rĂ©sister Ă  sa ”fin du monde”. Mise en scĂšne L'absence de didascalies octroie au lecteur une grande libertĂ© d’interprĂ©tation. Les dialogues trahissent parfois une certaine mĂ©fiance Ă  l’égard du langage, mĂ©fiance qu’on retrouve chez beaucoup de dramaturges du XXe siĂšcle. Les dialogues sont construits par l'apposition de longs monologues, mettant ainsi l'accent sur l'importance du langage, de la communication et de la formulation de la pensĂ©e. Jean-Luc Lagarce s’abstient de dĂ©crire le dĂ©cor de la scĂšne, sauf pour dire que la maison d’enfance de Louis oĂč vivent dĂ©sormais Suzanne et la mĂšre – c’est-Ă -dire le lieu de l’intrigue – se trouve Ă  la campagne. Il y a lĂ  l’idĂ©e de la routine et d’un monde figĂ©, mais aussi l'idĂ©e d'un isolement. Ceci permet Ă©galement de mettre l'accent sur une opposition entre les espaces associĂ©s au personnage de Louis la grande ville, l'urbanitĂ© et l'espace d'Antoine petite maison de campagne. Structure de la piĂšce La piĂšce repose essentiellement sur des monologues, mĂȘme si ceux-ci sont entrecoupĂ©s de scĂšnes plus dialoguĂ©es. L'impossibilitĂ© de Louis Ă  dire son message empĂȘche l'action d'avancer et enferme les autres personnages dans un verbiage logorrhĂ©ique. Chacun parle, mais ne parvient pas rĂ©ellement Ă  communiquer avec la personne Ă  laquelle il s'adresse. La parole sert de fuite, et paradoxalement l'on pourrait mĂȘme dire que la parole empĂȘche de formuler. Elle est le masque du malaise qui existe entre les personnages. La piĂšce est structurĂ©e temporellement de maniĂšre relativement prĂ©cise dans la mesure oĂč elle suit l'arrivĂ©e de Louis, puis son dĂ©part de la maison. La piĂšce est encadrĂ©e par un prologue et un Ă©pilogue pris en charge par Louis. Ces deux monologues ne sont pas directement adressĂ©s et tendent Ă  rendre compte des motivations intĂ©rieures du personnage. Prologue Au moment oĂč il s’adresse Ă  son auditoire, Louis, qui a longtemps niĂ© l'approche de sa mort, a acceptĂ© l'idĂ©e de l'au-delĂ . Il veut revoir ses proches pour leur annoncer la nouvelle. Il a toujours feint d’ĂȘtre son propre maĂźtre, alors qu’en rĂ©alitĂ©, il ne peut dĂ©cider de rien face Ă  la mort. Le retour de Louis chez ses proches est un retour sur lui-mĂȘme. Le prologue ressemble au chƓur du théùtre antique. PremiĂšre partie Cette partie narre l’arrivĂ©e de Louis, l’accueil embarrassĂ© des siens, les banalitĂ©s d’usage, les premiers sous-entendus lors des retrouvailles, l’évocation du passĂ©, les reproches de moins en moins voilĂ©s sur son absence, l’hostilitĂ© d’Antoine. ScĂšne 1 Louis est isolĂ© de sa famille, il n’embrasse personne. Quand Louis est prĂ©sentĂ© Ă  Catherine, sa mĂšre est choquĂ©e. C’est maintenant qu’elle s’aperçoit des consĂ©quences que le dĂ©part inexplicable de Louis a engendrĂ©es Louis, tu ne connais pas Catherine ? » Catherine reproche Ă  Louis d’avoir boycottĂ© son mariage avec Antoine ; depuis, les occasions ne se sont pas trouvĂ©es ». Suzanne est un peu déçue que Louis ne l’ait pas prĂ©venue de son arrivĂ©e, car elle aurait bien voulu aller le chercher. Elle pense que Louis a achetĂ© une voiture, mais celui-ci est en rĂ©alitĂ© venu en taxi depuis la gare. Elle croit que si Louis est parti pour avoir une vie que ses proches n’ont pas eue, il a dĂ» rĂ©ussir. Antoine et Suzanne se querellent sans qu’on sache pourquoi, les rapports entre Antoine et Suzanne sont hostiles. ScĂšne 2 Les enfants de Catherine sont chez leur grand-mĂšre maternelle. S’ils avaient su que Louis viendrait, ils seraient peut-ĂȘtre venus. Catherine et Antoine auraient voulu que leurs enfants voient leur oncle un autre reproche sur l’absence de Louis. Catherine laisse entendre que les proches de Louis ignoraient s’ils allaient le revoir Nous vous avions, avons envoyĂ© une photographie d’elle [...]. » Louis n’est pas tout Ă  fait sĂ»r du nombre de ses neveux et niĂšces, rĂ©vĂ©lant ainsi sa trĂšs longue absence. Il prĂ©tend s’intĂ©resser Ă  sa famille. Catherine essaie de justifier le fait que son fils soit prĂ©nommĂ© Louis. Antoine s’indigne, et Louis se sent mal. Antoine s’excuse sur un ton rĂ©probateur, mais continue de profĂ©rer des injures. Antoine dit que vous n’en aurez pas [d’enfants]. » Catherine ne cesse de se heurter aux limites du langage logique, ce n’est pas un joli mot pour une chose Ă  l’ordinaire heureuse et solennelle, le baptĂȘme des enfants, bon ». Elle cherche Ă  trouver un sujet de discussion pour crĂ©er de la convivialitĂ©, et Ă©voque dans son monologue par sous entendus la possible homosexualitĂ© de Louis, d’oĂč son incapacitĂ© Ă  avoir ou vouloir un enfant. ScĂšne 3 Suzanne rĂ©sume sa vie oĂč rien ne s’est passĂ©. Elle admoneste Louis Lorsque tu es parti / – je ne me souviens pas de toi – / je ne savais pas que tu partais pour tant de temps [...]. [...] Ce n’est pas bien que tu sois parti, [...]. » Pendant que Louis voyageait, Suzanne ignorait s’il Ă©tait toujours en vie. Elle vacille sans cesse entre le passĂ© et le prĂ©sent. Louis est un Ă©crivain probablement homosexuel, ce qui l’éloigne de sa famille je pensais que ton mĂ©tier Ă©tait d’écrire serait d’écrire ». Suzanne lui reproche d’avoir Ă©crit Ă  beaucoup de personnes sans jamais correspondre avec sa famille, de mĂ©priser les siens, et de leur avoir envoyĂ© des messages superficiels que n’importe qui pouvait lire. À un moment, elle a envie de pleurer, car elle trouve qu’elle a dilapidĂ© sa vie Je voudrais partir mais ce n’est guĂšre possible. » ScĂšne 4 Antoine a hĂąte d’interrompre une conversation que Catherine et sa mĂšre ont Ă  peine entamĂ©e. Il veut attĂ©nuer sa fureur en agressant quiconque a l’air joyeux. Antoine s’indigne quand sa mĂšre mentionne son enfance, qu’il a partagĂ©e avec Louis. Quand il lance une incorrection, sa mĂšre est rancuniĂšre [
] le mĂȘme mauvais caractĂšre, / bornĂ©, / enfant dĂ©jĂ , rien d’autre ! » Les relations entre Antoine et la mĂšre sont tendues. La famille Ă©tait fiĂšre de la voiture qu’elle possĂ©dait malgrĂ© son statut modeste. Le pĂšre Ă©tait apparemment traditionaliste et provincial, il aimait les voitures – peut-ĂȘtre plus que sa femme. Son orgueil Ă©tait nĂ©anmoins mal placĂ©, il n’était pas aventurier, n’avait rien d’étonnant. Symboliquement, la mĂšre raconte la vie de Louis dont la mort est imminente. La famille menait une vie harmonieuse que quelque chose – peut-ĂȘtre le dĂ©part de Louis – a interrompue. La mĂšre aussi a des problĂšmes de communication ; elle hĂ©site entre le prĂ©sent de l’indicatif et celui du subjonctif Avant mĂȘme que nous nous marions, mariions ? » Ses paroles rĂȘveuses trahissent sa tendance Ă  vivre dans le passĂ©, Ă©poque oĂč elle et son mari Ă©taient ancrĂ©s Ă  leurs coutumes. Puis il y eut un changement AprĂšs, ils eurent treize et quatorze ans, / Suzanne Ă©tait petite, ils ne s’aimaient pas beaucoup, ils se chamaillaient toujours, ça mettait leur pĂšre en colĂšre, ce furent les derniĂšres fois et plus rien n’était pareil. » Elle accuse ses fils d’avoir tout gĂąchĂ© en devenant trop grands ». Le retour de Louis l’a Ă©videmment poussĂ©e Ă  ressasser ses souvenirs. Grosso modo, elle verbalise des rĂ©flexions trĂšs banales sur une famille plutĂŽt banale. ScĂšne 5 Cette scĂšne est cruciale, car Louis y justifie son retour. Il craint que ses proches aient cessĂ© de l’aimer. Il pense qu’ils ont renoncĂ© Ă  lui aprĂšs avoir tant cherchĂ© Ă  me garder auprĂšs d’eux ». Louis croit qu’il se sent plus aimĂ© quand les autres font mine de ne pas penser Ă  lui. Il est venu les voir parce que cette absence d’amour fit toujours plus souffrir les autres que moi. » Mais sa famille a fini par l’abandonner elle ne l’aime pas comme un vivant, mais comme un mort. Louis se mĂ©fie du langage je ne sais pas si je pourrai bien la dire ». Il s'agit probablement d'un monologue dans lequel Louis, seul sur scĂšne, s'exprime soit Ă  lui-mĂȘme, soit aux lecteurs/spectateurs. ScĂšne 6 Les relations entre Antoine et Louis sont toujours tendues Il veut toujours que je ne m’intĂ©resse pas, / il a dĂ» vous prĂ©venir contre moi. » Selon Catherine, Antoine est furieux parce qu’il trouve que Louis ne s’intĂ©resse pas Ă  lui. La situation d’Antoine n’est pas mauvaise » il travaille dans une petite usine d’outillage », mais Catherine ignore les dĂ©tails. D’aprĂšs elle, la supposition d’Antoine que Louis ne s’intĂ©resse pas Ă  lui n’est peut-ĂȘtre pas tout Ă  fait fausse. Elle refuse cependant que Louis lui parle des choses importantes, qu’il “est prĂ©fĂ©rable que vous ne me disez rien”. D’aprĂšs elle, “je ne compte pas”, et il ne faut pas que Louis passe par elle pour atteindre Antoine”. ScĂšne 7 Louis et Suzanne ont une brĂšve conversation. Suzanne donne son avis sur cette fille-lĂ  », et Louis s’indigne. ScĂšne 8 La mĂšre tient un long monologue. Elle dit Ă  Louis Ils veulent te parler, / ils ont su que tu revenais et ils ont pensĂ© qu’ils pourraient te parler, / un certain nombre de choses Ă  te dire depuis longtemps et la possibilitĂ© enfin. » Elle rĂ©vĂšle qu’ [i]ls voudront t’expliquer mais ils t’expliqueront mal, / car ils ne te connaissent pas, ou mal. » D’aprĂšs elle, ils craignent que Louis ne leur donne pas le temps nĂ©cessaire pour lui expliquer tout ce qu’ils voudraient. Elle essaie de prĂ©voir la rĂ©action de Louis tu rĂ©pondras Ă  peine deux ou trois mots, / ou tu souriras, la mĂȘme chose [...]. [
] et ce sourire aura aggravĂ© les choses entre vous, / ce sera comme la trace du mĂ©pris, la pire des plaies. » D’aprĂšs la mĂšre, Suzanne sera triste », tandis qu’Antoine sera plus dur encore ». Elle sait que Suzanne veut changer de vie, et qu’Antoine voudrait pouvoir vivre autrement avec sa femme et ses enfants / et ne plus rien devoir [...]. » La mĂšre voit juste [
] la journĂ©e se terminera ainsi comme elle a commencĂ©, / sans nĂ©cessitĂ©, sans importance. » Elle dit Ă  Louis que les autres voudraient qu’il les encourage, qu’il encourage Suzanne Ă  lui rendre visite de temps en temps et qu’il donne Ă  Antoine le sentiment qu’il n’est plus responsable de nous ». Antoine aurait toujours cru ĂȘtre responsable de tous, ce qui est faux. Elle veut que Louis lui donne l’illusion qu’il pourrait Ă  son tour, Ă  son heure, m’abandonner ». À la fin, la mĂšre demande que Louis lui rĂ©vĂšle son Ăąge. ScĂšne 9 Suzanne demande si Louis et Catherine vont continuer Ă  se vouvoyer. Antoine rĂ©torque qu’ils font comme ils veulent, et Suzanne s’indigne. Leur dispute explose sur une trivialitĂ©, mais celle ci est due Ă  l’intĂ©rioritĂ© continue des Ă©motions de ces deux personnages qui ne parviennent pas Ă  exprimer leurs pensĂ©es, c’est la goutte qui fait dĂ©border le vase. Louis ne semble pas remarquer leurs invectives ; il rĂ©pond Ă  Catherine qu’il aimerait bien un peu de cafĂ©. Suzanne et Antoine se fĂąchent davantage et finissent par s’en aller, suivis de Louis et de la mĂšre. ScĂšne 10 Louis essaie de se rassurer. Il espĂšre que sa mort fera disparaĂźtre le monde et que les autres le rejoindront pour lui tenir compagnie. Il fait de son mieux pour rĂ©sister Ă  la mort Je suis un meurtrier et les meurtriers ne meurent pas, / il faudra m’abattre. » Il croit pouvoir dĂ©cider de tout, la mort incluse. Celle-ci l’a obsĂ©dĂ© durant ses pĂ©riples jusqu’à ce qu’un certain Ă  quoi bon » l’encourage Ă  terminer ses dĂ©risoires et vaines escapades ». ScĂšne 11 La conversation entre Louis et Antoine est ponctuĂ©e de mercuriales. Quand Louis essaie de justifier son arrivĂ©e, Antoine rĂ©pond Pourquoi est-ce que tu me racontes ça ? » Louis a trouvĂ© son voyage assez banal. Antoine pense que Louis regrette son voyage et qu’il ignore les raisons de son propre retour. Il l’accuse de ne jamais l’avoir rĂ©ellement connu. Les raisons du retour de Louis ne l’intĂ©ressent pas. Que Louis soit prĂ©sent ou pas, aux yeux d’Antoine, cela ne fait aucune diffĂ©rence. Antoine s’en va, il ne veut plus Ă©couter Louis Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu’ils veulent entendre, / mais souvent, tu ne sais pas, / je me taisais pour donner l’exemple. » IntermĂšde ScĂšne 1 Louis se lamente C’est comme la nuit en pleine journĂ©e, on ne voit rien, j’entends juste les bruits, j’écoute, je suis perdu et je ne retrouve personne. » Sa mĂšre ne comprend pas. ScĂšne 2 Suzanne dit Ă  Antoine qu’elle a entendu la dispute entre lui et Louis. Antoine rĂ©pond qu’ils se sont Ă©nervĂ©s et qu’il ne s’était pas attendu Ă  de telles maniĂšres de la part de Louis. ScĂšne 3 Louis a fait un rĂȘve les piĂšces dans la maison de sa mĂšre Ă©taient tellement Ă©loignĂ©es les unes des autres qu’il marchait pendant des heures sans jamais les atteindre, sans rien reconnaĂźtre. ScĂšne 4 Suzanne demande pourquoi Louis ne les a pas visitĂ©s plus souvent et rien de bien tragique non plus, / pas de drames, des trahisons, / cela que je ne comprends pas, / ou ne peux pas comprendre. » Antoine trouve son frĂšre dĂ©sirable et lointain, distant, rien qui se prĂȘte mieux Ă  la situation. Parti et n’ayant jamais Ă©prouvĂ© le besoin ou la simple nĂ©cessitĂ©. » ScĂšne 5 Catherine aussi a entendu la dispute entre Louis et Antoine, et c’est maintenant comme si tout le monde Ă©tait parti / et que nous soyons perdus. » ScĂšne 6 Antoine rassure sa sƓur d’aprĂšs lui, elle n’a jamais Ă©tĂ© malheureuse, c’était plutĂŽt Louis le malheureux. Il prĂ©tend que Suzanne ressemble Ă  Louis et qu’elle voulait ĂȘtre malheureuse parce qu’il Ă©tait loin, / mais ce n’est pas la raison, ce n’est pas une bonne raison, / tu ne peux le rendre responsable, / pas une raison du tout, / c’est juste un arrangement. » ScĂšne 7 La mĂšre dit Ă  Catherine qu’elle les a cherchĂ©s. Quand elle appelle Louis, c’est Suzanne qui rĂ©pond. ScĂšne 8 Suzanne s’indigne parce que soit Antoine, soit Louis – nous ignorons Ă  qui elle s’adresse – ne rĂ©pond jamais Ă  ses appels. Elle rĂ©vĂšle que la famille a essayĂ© plusieurs fois de contacter Louis. Antoine essaie de rassurer sa sƓur en affirmant qu’il n’a jamais Ă©tĂ© loin ou introuvable. Mais Suzanne s’indigne elle prĂ©tend connaĂźtre les petits arrangements » d’Antoine. ScĂšne 9 La mĂšre demande Ă  Louis s’il l’a vraiment entendue Je ne sais pas. / Ce n’est rien, je croyais que tu Ă©tais parti. » Elle craint que Louis ne soit dĂ©jĂ  reparti. DeuxiĂšme partie ScĂšne 1 Dans un soliloque, Louis dĂ©voile qu’il a dĂ©cidĂ© de prendre congĂ© de sa famille sans rĂ©vĂ©ler son secret. Il promet qu’il n’y aura plus tout ce temps / avant que je revienne, / je dis des mensonges [...] ». Il passera peut-ĂȘtre quelques coups de fil, donnera de ses nouvelles, mais c’était juste la derniĂšre fois, / ce que je me dis sans le laisser voir ». Antoine [
] dit plusieurs fois qu’il ne veut en aucun cas me presser, / qu’il ne souhaite pas que je parte, [
] mais qu’il est l’heure du dĂ©part, / et bien que tout cela soit vrai, / il semble vouloir me faire dĂ©guerpir, c’est l’image qu’il donne, [...]. » ScĂšne 2 Antoine propose d’accompagner Louis, mais Suzanne prĂ©fĂšre que Louis reste pour dĂźner. Louis prĂ©fĂšre repartir le lendemain, ce qui est ironique puisqu'il dit Mieux encore, je dors ici, je passe la nuit, je ne pars que demain, / mieux encore, je dĂ©jeune Ă  la maison, / mieux encore je ne travaille plus jamais, / je renonce Ă  tout, / j'Ă©pouse ma sƓur, nous vivons trĂšs heureux. » Il est sous-entendu qu'ils se prennent la tĂȘte pour un rien, mais surtout que Louis veut repartir le soir-mĂȘme. Antoine s’offusque des propositions de Suzanne, il ne veut pas changer de plan. Quand Suzanne lui dit qu’il est dĂ©sagrĂ©able, il s’indigne. D’aprĂšs Catherine, Suzanne voulait juste remarquer qu’Antoine est parfois un peu brutal », ce qui aggrave la colĂšre d’Antoine et le pousse Ă  devenir violent envers Louis avec la rĂ©plique Tu me touches je te tue », alors qu'il essayait simplement de le calmer. Il proclame qu’il ne voulait rien de mal, qu’on ne peut pas toujours avoir raison contre lui, et que la rĂ©action des autres est fort injuste. Catherine prĂ©fĂšre qu’Antoine s’en aille avec Louis, ce Ă  quoi Louis acquiesce. Antoine dĂ©clare qu’il est dĂ©solĂ© et fatiguĂ© sans savoir pourquoi. Il ne voulait pas ĂȘtre mĂ©chant, ni brutal, il n’a jamais Ă©tĂ© ainsi. Il se souvient que lui et Louis se battaient sans cesse Ă©tant petits. Antoine sortait toujours vainqueur, parce que je suis plus fort, parce que j’étais plus costaud que lui », ou alors parce que celui-lĂ  se laissait battre ». Il tance les autres pour avoir fait front contre lui et morigĂšne Suzanne qui, selon lui, aurait toujours pris le parti de Louis. ScĂšne 3 Antoine tient un monologue. Ses paroles Tu dis qu’on ne t’aime pas, / je t’entends dire ça, toujours je t’ai entendu, [
] » sont probablement adressĂ©es Ă  son frĂšre. Il ajoute que tu ne manquais de rien et tu ne subissais rien de ce qu’on appelle le malheur. » Il admet cependant que nous n’étions pas bons avec toi, / et nous te faisions du mal. / Tu me persuadais, / j’étais convaincu que tu manquais d’amour. » Enfant, Antoine souffrait pour son frĂšre cette peur que j’avais que personne ne t’aime jamais, / cette peur me rendait malheureux Ă  mon tour, / comme toujours les plus jeunes frĂšres se croient obligĂ©s de l’ĂȘtre par imitation et inquiĂ©tude, [
]. » La famille pensait en effet qu’elle n’aimait pas assez Louis. Épilogue Louis est mort AprĂšs, ce que je fais, / je pars. / Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard, / une annĂ©e tout au plus. » Il mentionne son sĂ©jour dans le Sud de la France Ă©garĂ© dans les montagnes durant une promenade nocturne, il dĂ©cida de suivre une voie ferrĂ©e. ArrivĂ© devant l’entrĂ©e d’un immense viaduc qui dominait une vallĂ©e, il Ă©prouva un farouche besoin de pousser un grand et beau cri, / un long et joyeux cri qui rĂ©sonnerait dans toute la vallĂ©e, [
]. » Mais il se tut. Il clĂŽt en dĂ©clarant Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier. / Ce sont des oublis comme celui-lĂ  que je regretterai. » Éditions Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, Besançon, Les Solitaires intempestifs, coll. Bleue », 2000, 77 p. ISBN 2-912464-88-9 Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, Paris, Flammarion, coll. Étonnants classiques », 2020, 218 p. ISBN 978-2-0815-1844-5 Jean-Luc Lagarce prĂ©f. Jean-Pierre Sarrazac, Juste la fin du monde, Besançon, Les Solitaires intempestifs, coll. Classiques contemporains », 2020, 155 p. ISBN 978-2-84681-612-0 Adaptations Au théùtre La piĂšce de théùtre a Ă©tĂ© adaptĂ©e dans une mise en scĂšne de François Berreur en 2007[5], avec la distribution suivante DaniĂšle Lebrun, Elizabeth Mazev, Clotilde Mollet, HervĂ© Pierre, Bruno Wolkowitch, et dont les rĂ©pĂ©titions ont fait l'objet d'une vidĂ©o du rĂ©alisateur JoĂ«l Curtz[6]. La piĂšce entre au rĂ©pertoire de la ComĂ©die-Française en mars 2008, avec la mise en scĂšne de Michel Raskine rĂ©compensĂ©e par le MoliĂšre du meilleur spectacle, et donne lieu Ă  de nouvelles reprĂ©sentations lors de la saison 2009-2010 reprise. Samuel Theis met lui aussi en scĂšne Juste la fin du monde en 2011. Le spectacle remporte les prix SACD et Théùtre 13 Jeunes metteurs en scĂšnes. En 2018, la piĂšce a Ă©galement Ă©tĂ© mise en scĂšne par Julien Tanguy, avec la distribution suivante Adrien Le Merlus, Johanne Lutrot, Clara Le Lay, Coline Marquet et Aymone Clavier. La premiĂšre reprĂ©sentation a eu lieu le 5 dĂ©cembre 2018 Ă  l'amphithéùtre Michel Le Corno Vannes, produite par la Compagnie Catharsis. En 2020, FĂ©licitĂ© Chaton, assistĂ©e de Suzie Baret-Fabry l'ont mise en scĂšne, avec la collaboration artistique d'AngĂšle Peyrade. La distribution a donnĂ© ceci Florent Cheippe pour Louis, AngĂšle Peyrade pour Suzanne, Xavier Broussard pour Antoine, Aurelia Anto pour Catherine et CĂ©cile PĂ©ricorne pour la mĂšre. La mise en scĂšne a lieu au théùtre L'Ă©changeur Ă  Bagnolet. Au cinĂ©ma Olivier Ducastel et Jacques Martineau adaptent la piĂšce en 2008 dans un film avec la distribution de la ComĂ©die-Française Pierre Louis-Calixte Louis, Catherine Ferran Martine, la mĂšre, Elsa Lepoivre Catherine, la femme d'Antoine, Julie Sicard Suzanne, Laurent Stocker Antoine. Xavier Dolan adapte la piĂšce au cinĂ©ma dans le film franco-canadien Juste la fin du monde, sorti le 21 septembre 2016 en France et au QuĂ©bec avec la distribution suivante Gaspard Ulliel Louis, Nathalie Baye Martine, la mĂšre, LĂ©a Seydoux Suzanne, Vincent Cassel Antoine et Marion Cotillard Catherine, la femme d'Antoine. Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ Juste la fin du monde » version du 24 mars 2016 sur l'Internet Archive, sur ↑ Avec "Juste la fin du monde", Luca Ronconi consacre Lagarce Ă  Milan », Le 2 avril 2009 lire en ligne, consultĂ© le 22 janvier 2022 ↑ BNF AgrĂ©gation de lettres modernes 2012 Bibliographie des ouvrages disponibles en libre-accĂšs [1] ↑ Jean-Pierre Sarrazac, PrĂ©face Ă  l'Ă©dition 2012 ↑ Juste la fin du monde, mise en scĂšne François Berreur 2007 » version du 21 janvier 2008 sur l'Internet Archive, sur ↑ Association Quelques Ă©claircies » autour des rĂ©pĂ©titions - Juste la fin du monde - Jean-Luc Lagarce, - mise en scĂšne François Berreur, - », sur consultĂ© le 22 janvier 2022 Voir aussi Bibliographie Catherine Brun, Jean-Luc Lagarce et la poĂ©tique du dĂ©tour l'exemple de Juste la fin du monde », Revue d'Histoire littĂ©raire de la France, vol. 109,‎ 2009, p. 183-196 lire en ligne Anne Loncan, Cinq personnages en quĂȘte d’auteur », Le Divan Familial, no 47,‎ 2021, p. 35-48 lire en ligne BĂŒlent Caglakpinar, Dialogue des deux frĂšres une tension historique dans Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce », Studii si Cercetari Filolgice, vol. 1,‎ 2015, p. 29-38 Pascal LĂ©croart dir. et Alexis Leprince dir., Juste la fin du monde, de Lagarce Ă  Dolan, SkĂ©n&graphie, 2018 lire en ligne GeneviĂšve Salvan, Juste la fin du monde. L'excĂšs juste, ou l'hyperbole exagĂšre-t-elle toujours? », Revue Travel,‎ 2014 lire en ligne Catherine Douzou dir., Lectures de Lagarce Derniers remords avant l'oubli, Juste la fin du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2011 Liens externes Jean-Pierre Ryngaert Juste la fin du monde – Dire avec une infinie prĂ©cision, article publiĂ© sur CRDP de Franche-ComtĂ©, dossier pĂ©dagogique [2] Les Archives du Spectacle Jean-Luc Lagarce PiĂšces Erreur de construction 1977 Carthage, encore 1978 La Place de l'autre 1979 Voyage de Madame Knipper vers la Prusse Orientale 1980 Ici ou ailleurs 1981 Les Serviteurs 1981 Noce 1982 La bonne de chez Ducatel 1977 Vagues souvenirs de l'annĂ©e de la peste 1982 Hollywood 1983 Histoire d'amour repĂ©rages 1983 Retour Ă  la citadelle 1984 Les Orphelins 1984 De Saxe, roman 1985 La Photographie 1986 Derniers remords avant l'oubli 1987 Music-hall 1988 Les PrĂ©tendants 1989 Juste la fin du monde 1990 Histoire d'amour derniers chapitres 1990 Les RĂšgles du savoir-vivre dans la sociĂ©tĂ© moderne 1994 Nous, les hĂ©ros 1993 Nous, les hĂ©ros version sans le pĂšre 1993 J'Ă©tais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne 1994 Le Pays lointain 1995 Proses Le Bain 1993 L'Apprentissage 1993 Du luxe et de l'impuissance 1993 Le voyage Ă  la Haye 1994
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