Opérateur funéraire habilité n°20-75-0467 ORIAS 19 007 325
Sawune extrémité en forme de V ou aiguiser à cette forme avec une hache si vous pouvez conduire dans le sol. Ce sera faire une croix 18 pouces de haut après avoir martelez le fond 6 pouces dans le sol. • vis un autre morceau de bois 1
Les travaux du service de l’Inventaire général du patrimoine culturel en Rhône-Alpes l’ont conduit par trois fois dans le département de la Loire 42, dans les cantons de Saint-Bonnet-le-Château1, Boën-sur-Lignon2 et dernièrement Montbrison3. Le service étant amené à quitter provisoirement la Loire pour d’autres départements, ce billet est une présentation synthétique de la thématique des croix monumentales dans ces trois cantons, et plus particulièrement celles du XVIe siècle. Notre étude s’appuie sur l’important ouvrage de Louis Bernard qui reconstitue l’histoire des croix du comté de Forez4, constitué en 1173 puis uni au royaume de François Ier en 1532 ; comté auquel est attaché historiquement l’ensemble des 50 communes composant le territoire étudié. Ce travail exhaustif de repérage et de découverte du patrimoine ligérien a également permis de dégager plusieurs autres thématiques comme les fermes, les moulins, les pigeonniers, les écoles, etc. L’inventaire des croix, réalisé selon la méthodologie nationale de l’Inventaire général5, a porté sur toutes celles qui ont été repérées, ou qui nous ont été signalées par certaines associations ou personnes. Dispersées sur le territoire, elles se retrouvent majoritairement aux carrefours des chemins, le long des voies de communication, aux entrées ou sur les places des villages et des bourgs, mais également dans la cour ou sur la parcelle d’un propriétaire privé, en remploi dans les édifices privés ou publics, dans les musées, déposées par les mairies dans un bâtiment communal, ou sauvées de la ruine et récupérées par des particuliers. Ces croix ont traversé le temps et les changements de société, elles en ont subi les vicissitudes. Certaines d’entre elles ont été restaurées, d’autres relevées, remplacées, recomposées, mais beaucoup ont disparu et celles qui subsistent sont souvent dans un état dégradé. Ainsi, qu’elles se dressent encore sur leur socle, pour partie ou entièrement, qu’elles soient à terre ou dispersées à l’état de vestige, que leurs traces se retrouvent dans les archives ou dans la mémoire collective, toutes les croix ont été comptabilisées et documentées. Néanmoins, la présentation suivante n’a pris en compte que celles qui sont toujours existantes, soit 822 au total, réparties de la façon suivante 276 croix pour le canton de Saint-Bonnet-le-Château6, 260 et 286 pour ceux de Boën-sur-Lignon7 et de Historique et fonction des croix Nous avons distingué au cours de notre étude trois principaux types de croix les croix de hameau ou de village, les croix de cimetière et enfin les croix de chemin. Les premières sont mêlées de près à l’ensemble des constructions, se trouvant fréquemment sur les places publiques, lieux de réunions et d’échanges de la population ; elles marquent alors bien souvent le cœur de la communauté villageoise. Parfois ces croix deviennent des lieux de rassemblement ; la croix est alors encadrée de bancs de pierre adossés à une clôture maçonnée, qui permettaient aux gens de prier ensemble, comme pour suppléer l’absence d’une chapelle, telles les croix de Chazol Saint-Nizier-de-Fornas9 et de Montbuzac Estivareilles10 dans le canton de Saint-Bonnet-le-Château. Chazol Saint-Nizier-de-Fornas. Croix de hameau, vue d’ensemble. Phot. Refflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1998. Les deuxièmes se trouvent dans l’enclos des cimetières, et jusqu’au XVIIe siècle, elles sont les plus importantes et les plus richement ornées. Au XIXe siècle, les anciens cimetières désaffectés disparaissent et deviennent des places publiques décret du 23 Prairial an XI interdisant le maintien des cimetières autour des églises. Les croix qui restent en place sont changées en croix de village, les autres suivent la translation du cimetière ou disparaissent car jugées trop vétustes pour supporter le déplacement. Les croix de chemin, enfin, sont érigées à la croisée des routes à l’entrée des hameaux ou en dehors de ceux-ci, sur les chemins, aux carrefours, aux limites des parcelles ; croix de mission, crois privées ou commémoratives, d’autres eurent également des fonctions de bornage, de limite de châtellenie, de paroisse ou de justice. Etude chronologique des croix La datation des croix n’est guère aisée. Certaines sont documentées ou millésimées et permettent alors, par analogie, d’en dater de semblables ; mais parfois, les dates portées correspondent à celle d’une restauration, d’une reconstruction, ou d’un événement historique et peuvent donc être source d’erreur. D’autres, de par leur technique type d’imbrication du fût dans la base, fer forgé…, leur matériau pierre de Volvic, calcaire, bois, fonte, leur iconographie Vierge à l’Enfant couronnée ou non, saints protecteurs, bubons, cœur, instruments de la passion, fleurs de lys, symboles christiques…, leur physionomie croix monolithe, section du fût, moulurations, style de la sculpture… sont relativement bien datables. Ainsi est proposée, par siècle, la répartition suivante de l’ensemble de notre corpus de croix XIIe siècle 1 XVIIe siècle 78 XIIIe siècle 1 XVIIIe siècle 63 XIVe siècle 4 XIXe siècle 427 XVe siècle 14 XXe siècle 105 XVIe siècle 127 XXIe siècle 2 L’étude croisée des particularismes historique, stylistique, et technique de chacune des croix, a permis de définir sept types distincts, et sept sous-types intégrant certaines constantes ornementales ou structurelles croix monolithes, iconographie du croisillon, présence de sculptures sur le fût, présence de fleurs de lys ou d’un décor avec volutes ou losanges et cercles…. Le premier type correspond aux croix en granite ou en grès, du XVe siècle ; le deuxième type regroupe les croix en granite ou en grès, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ; le troisième illustre celles qui sont en fer forgé et découpé des XVIIe, XVIIIe ou 1ère moitié du XIXe siècles ; le suivant concerne les croix en fer forgé du XIXe siècle ; le cinquième prend en compte les croix en fonte ; le sixième celles qui sont en pierre de Volvic, et le dernier englobe tous les autres types croix en bois, béton…. Le but de cette typologie est de faire ressortir un certain nombre de constatations, d’hypothèses, et de pistes de travail existence d’ateliers de sculpteurs de croix monolithiques, et répartition géographique de leur production ; constance et évolution au cours des siècles de certaines représentations la Vierge à l’Enfant couronnée, le positionnement et la nature des sculptures sur la croix… ; localisation typologique des croix sur le territoire ; statut social des commanditaires de croix ; type et nature de dévotion, de rogations, pour ces croix… Etude typologique des croix De l’époque romane au XVe siècle, nous ne connaissons que de très rares exemples de croix qui nous soient parvenues ; elles auront souffert des maux que les conflits politiques ou religieux, les intempéries ou les accidents leur auront infligés. De 1330 à 1480, les fléaux liés aux épidémies et aux conflits désastreux, comme la Grande Peste noire de 1348 et la guerre de Cent ans 1337-1453, ont limité la production de croix, en particulier au XV e siècle. La croix des argnats11 du XIVe ou XVe siècle sur le chemin d’Essertines-Basses site d’un château comtal12, est l’exemplaire éponyme, et le mieux conservé, d’une petite série de croix localisées dans les parties montagneuses des cantons ligériens de Montbrison, Boën et Saint-Jean-Soleymieux, datées par Louis Bernard de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle13. Monolithes, elles sont de section octogonale, avec un grand Christ en faible relief à la croisée. Elles présentent surtout un décor caractéristique de billettes, une sur chaque pan oblique aux quatre extrémités du croisillon, et dix sur le socle cylindrique, lorsqu’il est conservé ce sont les argnats, furoncles en patois. On suppose qu’ils représentent des bubons de peste et que ces croix étaient censées protéger contre les maladies contagieuses. Une tradition orale raconte que l’on venait déposer une pièce sur un argnat du socle pour être guéri, et que si quelqu’un venait à la voler il prenait aussi le mal. Essertines-en-Châtelneuf Loire. Vue d’ensemble de la croix des “argnats” dans son site. Phot. D. Gourbin © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2006. Essertines-en-Châtelneuf Loire. Vue rapprochée de la croix des “argnats” dans son site. Phot. D. Gourbin © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2006. A la fin du XVe siècle, une fois la paix retrouvée, le gothique flamboyant imprègne sobrement les églises foréziennes et de nombreuses croix s’élèvent et se parent d’une iconographie plus diversifiée que les croix du XVIe siècle accentueront encore. Jailli d’une lourde table, dont la masse s’attache au sol, le fût [de la croix] très élancé porte en plein ciel les scènes de la Passion, sculptées sur un croisillon de forte envergure ». C’est ainsi que Louis Bernard introduit son descriptif des croix du XVIe Les croix de cette époque ont des caractéristiques communes. Le matériau mis en œuvre est le granite à gros grain, exploité dans tout le Forez, et le grès. Le socle, gros parallélépipède maçonné, est couvert d’une large table monolithe. A la base du fût, haut de 2 à 4 mètres, un dé de section carrée est fréquemment orné de moulures prismatiques ; c’est sur celle-ci que se trouvent parfois les dates, blasons ou inscriptions, un texte en lettres gothiques pouvant également être reporté sur le pourtour de la table. Au sommet du fût, le croisillon historié n’excède pas en général 1,20 m ; il comporte une large base qui favorise son assise, parfois ornée de feuillages ou d’animaux. Des bouquets de feuillages, ou de feuilles de choux d’inspiration auvergnate, taillés en carré aux extrémités des bras, caractérisent la majorité des croix du XVIe siècle. Située devant l’église paroissiale de Merle-Leignec, et datant de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, la croix ci-dessous illustrée provient probablement du cimetière Référence IA42000351 croix monumentale, vraisemblablement déplacée dans le courant du XIXe siècle. Une tradition orale évoque sa fonction la pierre dite des morts », autrefois placée à mi-hauteur devant le socle, servait à poser le cercueil afin que le prêtre procède à sa bénédiction avant son entrée dans l’église ; une lithographie réalisée d’après une épreuve photographique de F. Thiollier15 illustre le positionnement initial de cette pierre au-devant de la croix. Une telle pratique était encore vivante au début du XXe siècle. Cette pierre, aujourd’hui déposée sur le devant du socle, cachait l’inscription Jubilé 1826 » ; le jubilé, ou Année sainte, est un temps de conversion, de pénitence, de pardon et de rémission des peines temporelles encourues pour le péché, et par conséquent une année de liesse et d’action de Le fût de la croix a été écourté et sa base comporte, fait exceptionnel, une Vierge de Pitié reposant sur un modillon à arcatures. Les extrémités de la croix sont garnies de choux frisés, et trois écus servent de support aux personnages. Le Christ, tourné vers l’ouest comme à l’accoutumée, est encadré des saints Pierre et Paul ; les traits grossiers du visage du Christ, son attitude nonchalante et ses proportions maladroites lui donnent un aspect naïf ; au revers, la Vierge à l’Enfant est couronnée par un ange. Ce dernier thème disparaît au début du XVIIe siècle. Merle-Leignec Loire. Lithographie d’après un dessin de P. Tardieu de la croix de cimetière. Repro. Refflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1997. Merle-Leignec Loire. Vue d’ensemble de la croix de cimetière. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1997. Merle-Leignec Loire. Détail du croisillon de la croix de cimetière. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1997. Des 127 croix du XVIe siècle repérées sur le territoire étudié, seule une petite moitié subsiste entière en élévation. Parmi celles-ci, 28 d’entre elles présentent des caractères récurrents toutes sont monolithes, en granite, avec un croisillon prolongeant sans rupture la ligne décroissante du fût, d’où une impression de légèreté et d’extrême fragilité. L’iconographie est également similaire le Christ est sculpté à l’ouest sous un titulus tandis qu’au revers est représenté le couronnement de la Vierge. Cette dernière scène est propre au Forez un ange, plongeant le long du bras supérieur de la croix, tient une couronne au-dessus de la tête de la Vierge à l’Enfant dont les pieds reposent sur un culot. Plus commun encore est le traitement stylisé et en faible saillie du feuillage situé aux extrémités des bras. Sans nul doute, il s’agit là d’un ensemble de croix réalisées par le même atelier et à la même époque. La plus grande d’entre elles est celle du bourg de la commune de Leigneux ; elle s’élance à plus de 4,60 m au-dessus de son socle17. Les autres sont de dimensions plus modestes, 2 m environ. La croix d’Éculieux18, commune de Marcoux, appartient à cet ensemble original. Son emmarchement de trois degrés se fond avec le rocher sur lequel elle est posée, et son dé, rectangulaire en élévation, est dépourvu de tout décor. La croix de Vernay, autre exemple situé dans la commune de Roche19, porte la date 1795 correspondant certainement à sa remise en place, après avoir été dissimulée durant la Terreur de 1793. Des feuilles délicatement sculptées en faible relief assurent la transition entre la base du fût et le dé. Marcoux Loire. Croix d’Eculieux, vue d’ensemble. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2002. Roche Loire. Croix de Vernay, vue d’ensemble. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2012. Les croix du XVIIe siècle se réfèrent aux modèles élaborés après le Concile de Trente 1545-1563. L’iconographie de la croix se limite au Christ et à la Vierge, les statues des saints se fixant au-dessus des moulures de la base. Visibles dès le XVIe siècle, ces statuettes, sculptées au milieu ou au sommet des fûts, représentent généralement le saint patron de la paroisse, et souvent un certain nombre de saints protecteurs contre les épidémies. Au XVIIe siècle, l’importance du croisillon diminue au profit du décor du fût. Les bases des croix évoluent également les dés, aux faces parfois ornées d’écussons et décorées de moulures prismatiques, sont remplacés par une base surmontée d’un tore. La croix d’Estiallet, anciennement placée au bord du Vizézy à son entrée dans Montbrison, est exceptionnelle avec ses six grands personnages en taille d’épargne occupant tout le fût, haut de 2,21 m20. Ce monument est érigé en 1628 par les habitants de la ville pour implorer la fin d’une terrible peste. Les saints disposés sur trois registres sont saint Jean Baptiste et saint Laurent, sainte Catherine et sainte Barbe, sainte Madeleine et saint Pierre. Restaurée une première fois en 1820 avec changement de son croisillon, la croix tombe à nouveau en ruine vers 1965 lorsque le croisillon est cassé. Le fût réparé est entreposé en 1973 au musée de la Diana Montbrison en attendant d’être déposé dans l’ancienne collégiale de Montbrison, où il se trouve actuellement, avec un nouveau croisillon21. Les personnages sculptés sur le fût ont une polychromie récente, est-elle identique à celle que la croix aurait pu avoir dès l’origine ? La polychromie des croix monumentales est une problématique qu’il serait intéressant d’approfondir on peut supposer que certaines croix étaient peintes, et sans doute alors abritées sous un auvent. Montbrison Loire. Croix d’Estiallet photographiée en 1960 par Jean Gourbeix pour les Archives photographiques des monuments historiques. Phot. Jean Gourbeix © Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine archives photographiques diffusion RMN ; N° phototype 60P00240. Montbrison Loire. Croix d’Estiallet à l’entrée du choeur de l’ancienne collégiale. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2005. Dans le Forez, les croix en fer forgé du XVIIIe siècle sont relativement sobres mais certaines possèdent un décor plus important. Le coq, la tulipe et la fleur de lys sont trois motifs récurrents de l’ornementation de ces croix. On trouve ces deux derniers sur la croix de chemin de Pralong, au lieu-dit Lard, où sont gravées les lettres peu lisibles A, V, M, A ainsi que la date 171922. Il est intéressant de noter le traitement quelque peu naïf du Christ, ainsi que l’ajout peut-être plus tardif des instruments de la passion et de la girouette. Pralong Loire. Croix de Lard, vue d’ensemble. Phot. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 2002 Une grande partie des croix en fer forgé du XIXe siècle ont des bras ajourés et ornés de motifs géométriques semblables. Ce sont bien souvent des suites de cercles et de losanges en alternance, ou de volutes en S. Sous la Restauration, à partir de 1820, on élève de très nombreuses croix en fer forgé. Elles s’ornent presque systématiquement de fleurs de lys sous Louis XVIII et plus encore sous Charles X. On affirme ainsi l’alliance du Trône et de l’Autel qui s’épaulent l’un l’autre. En 1830, au début du règne de Louis-Philippe, la fleur de lys, interdite par décret du 22 février 1831, disparaît des La croix de Salayes Usson-en-Forez, datée de 1828 et ornée des instruments de la Passion, correspond aux modèles de cette époque24. Usson-en-Forez Loire. Croix de Salayes, vue d’ensemble. Phot. Refflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1998. La pratique de commémorer les missions paroissiales, en usage dès le XVIIe siècle, s’accentue au XIXe siècle dans de nombreuses paroisses, en moyenne une tous les 10 ou 15 ans, jusque vers 1970. Accueillies avec ferveur, des bannières de mission étaient brodées pour l’occasion et une croix de mission était érigée afin d’en conserver le souvenir, comme celle, en fonte, du lieu-dit le Chaumas commune de Rozier-Côtes-d’Aurec25. Une plaque commémorative rappelle les missions de 1878 et de 1911, ainsi que le nom de la donatrice de cette croix Mme Peyrard, probablement membre de la famille Peyrard, le plus important marchand de serrures de la commune dans la première moitié du XIXe C’est à partir du milieu de ce siècle que la fonte remplace le fer forgé pour les croix monumentales. Rozier-Côtes-d’Aurec Loire. Croix de mission de Chaumas, vue d’ensemble. Phot. A. Franchella © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1996. Au XIXe siècle, la pierre de Volvic, également utilisée pour les croix de cimetière, est alors le matériau de prédilection. D’origine volcanique, cette pierre de couleur grise est très utilisée dans les environs de Clermont-Ferrand Auvergne27. D’abord exploitée dans des mines souterraines, son extraction au XIXe siècle s’effectue à ciel ouvert, se mécanise et s’intensifie. Résistante au gel et aux pollutions, sa texture et sa dureté en font un matériau se prêtant bien à la sculpture ; à ce titre, la pierre de Volvic est toujours utilisée pour de nombreux monuments funéraires. La croix de mission du bourg d’Ailleux28, dans le style néo-gothique, a été dessinée en 1875 par Vincent Durand, alors maire de la commune ; le texte, finalement jamais gravé, était le suivant CARO. DE / BONALD. ARCH. DE / LYON. A CONCEDE / UNE INDULGENCE / DE TRENTE JOURS / AUX FIDELES QUI / PRIERONT DEVANT / CETTE CROIX. / Ailleux, le bourg. Croix de mission, vue d’ensemble. Phot. A. Franchella © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP, 1996. La toponymie locale a parfois gardé le souvenir de ces croix, élevées en période d’épidémie pour conjurer le fléau, érigées comme limite de paroisse, de justice ou de domaine. Aujourd’hui occasionnellement restaurées, mais trop souvent méconnues de la population, ces nombreuses croix disséminées sur le territoire du Forez, demeurent, au fil des siècles, autant de repères durables, de signes sensibles d’un attachement profond des hommes à leur terre, et un témoignage séculaire de leur dévotion religieuse. Thierry Monnet – Chercheur du patrimoine à l’Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes Pour citer cet article Référence électronique MONNET, Thierry. Les croix monumentales du Forez Loire, par l’exemple », Les carnets de l’Inventaire études sur le patrimoine – Région Rhône-Alpes [en ligne], 5 juin 2012 [consulté le…]. URL ______________________________________________________________________________ NotesDUCOURET, Bernard, MONNET, Thierry. Canton de Saint-Bonnet-le-Château, entre Forez et Velay. Lyon Inventaire général, 1998 – Images du Patrimoine ; 182 [↩]BARDISA, Marie, GUIBAUD, Caroline, MONNET, Thierry. Le Pays d’Astrée, canton de Boën, commune de Sail-sous-Couzan. Lyon Edition Lieux Dits, 2003 – Images du Patrimoine ; 221 [↩]GUIBAUD, Caroline, HARTMANN-NUSSBAUM, Simone, JOURDAN, Geneviève, MONNET, Thierry. Montbrison, un canton en Forez. Lyon Editions Lieux Dits, 2008 – Images du Patrimoine ; 251 [↩]BERNARD, Louis. Les croix monumentales du Forez. Saint-Etienne Conseil général de la Loire, 1971 [↩]MASSARY DE, Xavier, COSTE, Georges. Principes, méthode et conduite de l’Inventaire général. Monum, Editions du patrimoine, 2001. Accès internet [↩]Référence IA42000553 croix monumentale [↩]Référence IA42001052 croix monumentale [↩]Référence IA42001302 croix monumentale [↩]Référence IA42000584 croix de hameau [↩]Référence IA42000390 croix de hameau [↩]Référence IA42002532 croix de chemin [↩]Référence IA42002533 château [↩]BERNARD, Louis, 1971, p. 25 à 32 [↩]BERNARD, Louis, 1971, p. 37 [↩]THIOLLIER, Félix. Le Forez pittoresque et monumental, Lyon, 1889, t. 1, p. 352. [↩] Le Pape Léon XII, qui vient de succéder à Pie VII, veut contrecarrer l’esprit laïque révolutionnaire nous sommes encore proches du Ier Empire et de la Révolution restaurer la foi et la religion, revenir au texte de la Bible latine et condamner les sociétés bibliques alors en plein essor. Par la bulle du 3 mai 1824, il décide d’une Année sainte pour Rome. En 1825, Léon XII décide d’étendre ce Jubilé à toute la chrétienté et envoie cette bulle notamment aux Evêques de France sans la faire viser par le Roi, ce qui était contraire aux accords passés. L’ordonnance royale autorisant la publication de la bulle ne sera délivrée qu’en 1826 ». Accès internet [↩]Référence IA000674 croix de chemin n°1 [↩]Référence IA42000694 croix de chemin [↩]Référence IA42002331 croix de chemin [↩]Référence IA42002531 croix de chemin [↩]AD Loire. Côte 111VT 128, Montbrison, Fonds Louis bernard, dossier 42 73 1178 établi en novembre 1973 par Louis Bernard. Croix de l’Estiallet [↩]Référence IA452000719 croix de chemin [↩]La monarchie de Juillet. Accès internet [↩]Référence IA42000429 croix monumentale [↩]Référence IA42000311 croix monumentale [↩]BERGER, Gérard. Aspects anciens et récents des activités industrielles rurales du plateau haut-forézien l’exemple de Rozier-Côtes-d’Aurec. Actes du 98e congrès national des sociétés savantes, Saint-Etienne, 1973, t. 2 Histoire forézienne. Questions diverses, p. 181-204. [↩]La pierre de Volvic. Accès internet [↩]Référence IA42000706 croix de mission [↩]Bibl. Diana, Montbrison. Fonds Vincent Durand non classé. Projet de croix monumentale pour le bourg d’Ailleux. Ms, ensemble de dessins à la plume sur papier, éch 1/20e, 1975, DURAND, Vincent dessinateur [↩]
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